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Alors que le cinéaste Jean-Luc Godard dit « Adieu au langage », dans une sorte de film-testament primé à Cannes cette année (prix du jury), le poète Eric Dubois pour sa part nous gratifie d’un « Laboratoire du langage », dont 55 produits ont paru à ce jour sur son site internet.
Eric Dubois est joinvillais. Né en 1966 à Paris, il est l’auteur de plusieurs ouvrages de poésie aux éditions Le Manuscrit, Encres Vives, Hélices, l'Harmattan et Publie.net. Il édite également Le Capital des Mots, une revue de poésie en ligne et tient depuis 2010 une chronique dans l'émission Le lire et le dire sur la radio Fréquence Paris Plurielle (106.3 FM).
Voici donc le 52e opus du « Laboratoire du langage » :
L'aube a les ailes fragiles comme le désespoir.
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L'amour est la chair du langage.
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L'aube ne s'affranchit pas du néant, elle le fragilise.
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L'aube désigne le vivant.
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L'espoir est une pierre. Son épaisseur est chair du possible. Son volume charrie la mécanique de l'indicible.
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Personne. La marge du possible. L'étrangeté du qui? L'aube est invariable. Les chemins sont ceux de l'ennui et de la colère.
- Eric Dubois : www.ericdubois.net
- Le Capital des Mots: www.le-capital-des-mots.fr
Photo Frédéric Vignale