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Joinville-le-Pont au jour le jour

Joinville-le-Pont au jour le jour

La vie locale sur les bords de Marne


Joinville en 1789

Publié par Benoit Willot sur 14 Juillet 2014, 00:07am

Catégories : #histoire, #Histoire politique de Joinville

Joinville en 1789

Que se passe-t-il dans la commune, il y a 225 ans, quand démarre la Révolution ?

Le petit village ne s’appelle pas encore Joinville-le-Pont (nom qu’il prendra en 1831). On parle alors du Pont-de-Saint-Maur. Ce n’est pas une paroisse indépendante sur le plan spirituel, car il est sous la responsabilité du curé de Saint-Nicolas de Saint-Maur. Les communes ne sont créées qu’en 1790. Mais ce n’est pas non plus un territoire totalement intégré à Saint-Maur (à laquelle il est rattaché depuis 1693, après avoir quitté le giron de Fontenay-sous-Bois) puisqu’il relève, depuis 1724, d’un rôle fiscal particulier.

En 1787, une paroisse de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur est d’ailleurs reconnue, au moment où, dans une tentative d’organisation administrative bien tardive, l’ancien régime crée des municipalités, arrondissements et départements. Le village et ses écarts, comme la ferme de Polangis, comptent plus de 400 habitants. Il vit principalement du commerce, notamment du bois, qui flotte sur la Marne jusqu’au pont où un déchargement est réalisé. Le passage du pont (le seul avec celui de Charenton, en proche amont de Paris) et les mariniers assurent une activité importante, tandis que l’agriculture reste significative.

Les villageois prennent-ils part à la préparation de la Révolution en rédigeant leurs revendications ? Il n’y en pas de traces. Un cahier de doléances est bien rédigé dans le voisinage, par la paroisse de La Varenne Saint-Maur, mais il semble que ni les habitants du Pont, ni ceux du bourg de Saint-Maur n’y aient pris part ; seuls les agriculteurs de la presqu’île, à La Varenne ou au Port de Créteil (actuel Pont de Créteil) y contribuent.

La commune n’est cependant pas à l’écart des événements du temps. Honoré-Gabriel Riqueti comte de Mirabeau (1749-1791), séjourne pour des raisons privées dans la ferme de Polangis entre le 21 et le 28 février 1789.

Ce bref passage marque les esprits du fait de la personnalité et du rôle politique majeur que joue celui qui sera, l’année suivante, le président de l’Assemblée nationale. Après sa mort, en 1791, l’abbé Bauche organise dans la chapelle communale Saint-Léonard un service solennel à sa mémoire.

Mirabeau

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A
Je vous approuve pour votre éditorial. c'est un vrai exercice d'écriture. Continuez .
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