Un spécialiste du secteur nous livre son analyse de la situation des entreprises joinvillaises, en la situant dans la crise que vivent les industries techniques du cinéma français.
Le groupe Quinta (Tarak Ben Ammar) et le groupe Eclair (BNP Paribas) se partagent l’essentiel du secteur. Eclair a racheté cette année le laboratoire GTC, qui sort d’un dépôt de bilan et de 25 licenciements…
Quinta ne gagne pas d’argent, et Eclair ne sait pas comment aborder l’avenir qui inévitablement verra disparaître le photochimique au profit du numérique haute définition. Le point commun entre les laboratoires français, est la perte du tirage des copies des films Américains, qui préfèrent les laboratoires Technicolor de Rome, de Madrid, de Londres, moins chers que la France (-40%). Or, c’est le cinéma américain qui remplit nos salles (entre 50 et 60% des copies projetées). En conséquence, sur les 3 laboratoires importants (GTC Joinville, Eclair Epinay, LTC Quinta St Cloud), il y en a un de trop.
Tarak Ben Ammar a annoncé pendant le festival de Cannes que LTC quitterait St Cloud, pour partir en Plaine St Denis reconstruire un laboratoire ultra moderne avec Technicolor… C’est un coup de bluff car un tel investissement ne peut être rentable. Donc les Auditoriums de Joinville sont encore là un moment. Mais le fonds de commerce n’est pas rentable. Le risque n’est pas de voir GTC déménager, mais bien que la société arrête son exploitation et la transfère sur le site d’Eclair. Partir serait en effet trop coûteux car il faut dépolluer le site à cause des activités chimiques.
Une autre solution serait de s’entendre avec Quinta, pour rapatrier LTC St Cloud à GTC Joinville. Tarak Ben Ammar a vendu les murs de LTC, qui sont situés au bord de
Tarak Ben Ammar, président du groupe Quinta