Tarak Ben Ammar, propriétaire de la quasi-totalité des industries françaises du cinéma (dont GTC et les Auditoriums à Joinville-le-Pont) en même temps que producteur et distributeur, mais aussi diffuseur, a écrit, le 22 février 2008 une « lettre circulaire » aux réalisateurs et aux producteurs. Le masculin est de rigueur, car l’homme d’affaires tunisien écrit « Monsieur et cher Confrère », ignorant peut-être qu’il y a quelques femmes dans ces fonctions…
Avec ce courrier, Tarak Ben Ammar, répond aux inquiétudes des réalisateurs français qui s’étaient exprimé dans un communiqué de presse le 19 décembre 2007. Il prend des engagements concernant la dimension patrimoniale des œuvres, le rôle des industries techniques dans la lutte contre le piratage, la concurrence au sein de la filière de postproduction et sur le maintien de la diversité des œuvres cinématographiques.
Trois sociétés d’auteurs et de réalisateurs, l’ARP, la SACD et la SRF prennent bonne note de ces engagements et en observeront le respect dans les mois à venir.
En prenant le contrôle total du Groupe Éclair en décembre 2007, Tarak Ben Ammar est à la tête d’un groupe réalisant un chiffre d'affaires de 160 millions d'euros avec un effectif de 820 salariés. Quinta communication, holding du groupe, est propriétaire de la totalité des laboratoires cinématographiques français : Éclair et LTC, mais aussi GTC et LNF.
Dans la partie de sa lettre consacrée aux « modalités de la consolidation » du groupe qu’il a constitué, Tarak Ben Ammar donne quelques précisions sur la gestion future. La fusion des différentes entités du groupe est programmée :
« Dans le but d’atteindre des marges d’exploitation capables de permettre des investissements à même de maintenir notre appareil de production à la hauteur de vos attentes, nos équipes dirigeantes entendent s’attaquer en priorité à la réduction des coûts, en profitant d’une certaine taille critique et de nombreuses synergies. C’est pourquoi les différentes entités du groupe seront gérées comme une seule, et ce tout en maintenant l’existence des marques Éclair, LTC, GTC, DURAN. »
Le dirigeant du groupe parle aussi de la fin du film chimique et de l’avenir du numérique : « Il serait en effet déraisonnable de vouloir la disparition d’entreprises dont la durée de vie a été évaluée à quelques années dans le rapport Goudineau « Adieu la pellicule » (août 2006) (…) Nous voulons construire ensemble le cinéma numérique de demain. »
On retrouvera l’intégralité de la lettre de Tarak Ben Ammar sur le site de Quinta Industries, la branche technique de son groupe de communication.