Morte à 100 ans le 9 avril 2008, Germaine Tillion était une voisine, résidente de Saint Mandé (Val de Marne). Elle était née en Ardèche, à Allègre, en 1907.
Après ses études, elle devient ethnologue et partit à 27 ans, dans le massif des Aurès (Algérie) pour mener des observations sur la population berbère.
De retour en France en 1940, Germaine Tillion réside à Saint Maur des Fossés. Elle fonde le réseau de résistance du Musée de l'Homme dont elle prendra la direction en 1941 et 1942 après les arrestations de Boris Vildé, Anatole Lewitsky et de Paul Hauet.
Elle est dénoncée par l'abbé de la paroisse de La Varenne, Robert Alesch, qui avait infiltré son réseau. Germaine Tillion est déportée en 1943 au camp de Ravensbrück ; sa mère, l’écrivain Émilie Tillion, déportée en 1944, y mourra en 1945. Germain Tillion écrit une opérette « Le Verfügbar aux Enfers » où elle mêle humour, témoignage sur la vie du camp et airs populaires.
Après guerre, Germaine Tillon enquête sur les crimes de guerre des Allemands puis sur les camps soviétiques. Elle enseigne dans des prisons françaises puis devient directrice de l'école pratique des hautes études. Germaine Tillion retourne en Algérie en 1954 pour une mission d'observation, et y fonde des centres sociaux.
En 1999, Germaine Tillion devient Grand-croix de la légion d'honneur. Elle s’était engagée dans de nombreux combats humanitaires et, en 2004, elle intervenait encore contre la guerre en Irak.
Elle a souvent témoigné auprès de jeunes ou d’associations humanitaires, comme la Ligue des droits de l’Homme à Saint Maur. Une école de Saint Mandé porte le nom de la fille et de la mère, Émilie et Germaine Tillion.
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