Le quotidien de Bamako (Mali), L'Essor, publie un article (24/04/2008) où il relate l’enterrement de Baba Traoré, mort noyé dans la Marne à Joinville-le-Pont le 4 avril 2008.
Le journal rapporte les propos de sa Maïmouna, celle qui vit à Neuilly-Plaisance (Seine Saint Denis) et à laquelle il avait donné son rein : « Passionné de football, Baba s'était rapidement intégré à l'équipe de Rosny sous Bois et était perçu par tous les habitants de son quartier comme quelqu'un de très honnête, tranquille, sans problèmes. »
Revenant sur les conditions de sa mort, la sœur indique que « Baba n'a jamais été intimidé par les contrôles de police. Il disait souvent même qu'il ne serait pas dérangé s'il devait quitter la France. Et surtout, il ne savait pas nager ». Selon elle, « Les faits ne coïncident pas. Ils sont dénués de logique, de sens même. Baba aimait la vie, il est venu pour me la sauver, et c'est la sienne qu'on prend. »
Le corps de Baba Traoré a été rapatrié au Mali dans la nuit du 17 au 18 avril à l'aéroport de Bamako-Sénou. Il a été enterré le 18 à Kati, près du domicile de ses parents.
Le ministre des Maliens de l'extérieur et de l'Intégration africaine Badra Alou Macalou et six parlementaires étaient présents, ainsi que des membres de l'Association malienne des expulsés.
Le quotidien africain indique que « Baba n'était soumis ni à un APRF (arrêté préfectoral de reconduite à la frontière), ni à une OQTF (obligation de quitter le territoire français). Son père, Boubacar Traoré, attend que la vérité soit faite sur les circonstances de la mort de son fils, des circonstances qu'il juge révoltantes dans l'état actuel de ses informations. »
À Joinville-le-Pont, un « collectif de soutien à Baba Traoré » - dont la composition m’est inconnue - a apposé, vendredi 25 avril, de nombreuses affichettes pour un « appel à témoins » afin de « comprendre et connaître les circonstances exactes » de la mort du jeune homme. La compo
Baba Traoré