En 1982, la gauche venait de remporter de nombreuses victoires : la municipalité de Joinville-le-Pont, depuis 1977 puis en 1981 la présidentielle avec François Mitterrand et les législatives, le socialiste Laurent Cathala devenant député de la cinquième circonscription du Val de Marne (Créteil, Bonneuil, Joinville, Saint Maur). Mais les scrutins locaux de l’année seront des échecs, notamment à Joinville, où le poste de conseiller général revient à un nouvel homme de la droite locale, Pierre Aubry signant l’échec de la tentative d’implantation du socialiste Patrick Sève.
Les tensions à gauche ne se limitent pas à la concurrence électorale. Elles se manifestent publiquement lors du conseil municipal du 25 février 1982. Ainsi, les élus socialistes annoncent avoir décidé de voter le budget « sans ambigüité, mais non sans quelques réticences » dans la Lettre de Joinville socialiste (n° 8, 11 mars). Ils auraient voulu que l’action en faveur de la création d’emplois devienne « une priorité véritable de l’action municipale. » Les socialistes réclament également des équipements pour la petite enfance, réclamant la création de deux haltes-garderies. Ils revendiquent leur action en faveur du logement.
Les questions internationales sont aussi un sujet de tension. Le coup d’État, survenu en Pologne encore communiste le 13 décembre 1981 et conduit par le général Jarulzelski montre une fracture. Un « comité de solidarité avec le peuple polonais » a été fondé à Joinville, où se retrouvent des syndicalistes, des écologistes et des socialistes.
Les élus du Ps proposent une motion demandant de « défendre, partout dans le monde et aujourd’hui en Pologne, la liberté et la démocratie ». Ils demandent d’inscrire dans le budget une somme de 10 000 francs (1 500 euros) pour « venir en aide aux populations polonaises ». La majorité des élus municipaux votera contre cette proposition.
- Consulter l’album des Unes des publications socialistes de Joinville-le-Pont.
- Le site du Ps de Joinville-le-Pont : www.psjoinville.org