Devant la gare RER de Joinville-le-Pont, un des endroits les plus visités de la commune, un panneau d’affichage, baptisé de « libre expression », permettait de poser des informations en direction de tous.
On y trouvait ainsi des annonces de spectacles ou de matches, des propositions d’associations, le programme de clubs sportifs, des appels ou revendications. En période électorale, c’était également un des lieux qui permettait de connaître les candidats et leurs projets. On retrouvait aussi des petites annonces de particuliers, sans oublier quelques messages farfelus.
Bref, ce panneau était un des outils de la démocratie locale. Mais il a été déposé mi-mai 2008. À sa place, un (petit) panonceau touristique, qui aurait parfaitement trouvé un espace à côté. Bref, la possibilité d’échanges devient encore plus réduite.
Un des derniers à avoir utilisé le défunt panneau de libre expression aura été le « caporal Spiquel », fier d’annoncer la création du Joinville-le-Pont Yacht club et qui s’était autoproclamé « guide suprême, grand bienfaiteur des canards… » (sic). Il cherchait des volontaires pour réaliser un nettoyage du port de Joinville.
Éric Spiquel, artisan charpentier, était candidat aux élections municipales de mars 2008 sur la liste conduite par Olivier Aubry (Ump) ; il figurait au premier tour en 23ème position. Son entreprise, les Établissements Spiquel est installée avenue Arago à Joinville-le-Pont. Elle dispose d’un site Internet où ledit « caporal » détaille « le paradoxe du charpentier ».