Les organisations syndicales, les mouvements étudiants et lycéens et de nombreuses associations appellent à manifester contre le contrat première embauche (CPE) que le gouvernement entend mettre en œuvre. Ce contrat, destiné aux jeunes
Voici quelques réactions des syndicats, des mouvements étudiants et lycéens et d’associations.
À noter que toutes les formations de gauche ont apporté leur soutien à ces mouvements. Le CPE a suscité également de nombreuses critiques dans d’autres milieux, y compris chez certains patrons ou à l’UDF.
Les syndicats
François Chérèque, secrétaire général de la CFDT considère que « avec le CPE, les jeunes auront deux ans de précarité ».
Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT veut « s'opposer à la déréglementation du travail » car pour lui le CPE « est un véritable marché de dupes ».
Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Force ouvrière dénonce une « volonté de mettre en cause le CDI qui est l'un des fondements du code du travail ».
Pour Jacques Voisin, président de la CFTC, « le mal était déjà fait avec le CNE, un vrai coup de boutoir contre le droit du travail, avec sa période d'insécurisation de deux ans », Avec le CNE « on a complètement cassé les conditions du contrat de travail »,
Bernard Van Craeynest, président de la CFE-CGC rejette le Contrat première embauche en l'état car le CPE présente un certain nombre de risques à l'analyse. Il demande notamment que le licenciement soit justifié et la prime de précarité aménagée en fonction du temps passé dans l'entreprise.
Alain Olive, secrétaire général de l'Unsa (autonomes) a reproché au gouvernement d'avoir contourné les syndicats.
Gérard Aschieri, secrétaire général de la FSU souligne « la très large condamnation exprimée par les syndicats et leur communauté d'analyse sur ce sujet ».
Pour le
Le syndicat des journalistes (SNJ), qualifie le Contrat première embauche de « contrat de première exploitation » et en fait « un leurre qui donne à la jeunesse un avenir en toc ».
L'union syndicale Solidaires estime que « la réponse du gouvernement à la révolte des banlieues est donc d'accroître encore plus la précarité des jeunes ».
Les associations
La
La Confédération syndicale des familles (CSF) considère que l'objectif caché du gouvernement "est de détricoter le droit du travail".
L'Apeis, association de défense des chômeurs et précaires voit ainsi le CPE, "c'est la précarité, l'instabilité, c'est moins de droits et plus de contraintes".
La Jeunesse ouvrière chrétienne « se demande quel signe la société envoie aux jeunes pour leur donner confiance dans l'avenir ».
Les organisations lycéennes et étudiantes
Julie Coudry, présidente de la Confédération étudiante a annoncé vendredi 3 mars avoir réuni près de 100.000 signatures contre le Contrat première embauche (CPE), au moyen d'une pétition lancée le 24 janvier.
La Fidl (lycéens) dénonce un « gouvernement anti-jeunes »,
L'Union nationale lycéenne (UNL) décrit le CPE comme un Contrat précaire contre l'épanouissement qui constitue une « véritable déclaration de guerre à notre génération ».
La Mutuelle des étudiants (LMDE) a exprimé sa vive inquiétude et renouvelé son appel à engager « un Grenelle de la jeunesse' concernant l'emploi et la situation sociale des jeunes ».
L'organisation étudiante Fage a regretté que « la précarisation s'applique désormais aux jeunes ».
Manifestation contre le CPE, Troyes, 16/02/2006