D’après le quotidien Le Monde (22/06/2008), l’homme d’affaires Tarak Ben Ammar, PDG du groupe Quinta (production, distribution, industries techniques du cinéma et de la télévision), a renoncé, vendredi 20 juin, à acquérir le Laboratoire Eclair (Épinay-sur-Seine).
L’opération, annoncée le 19 décembre 2007, aurait fait de Quinta le propriétaire de la totalité des laboratoires cinématographiques français (Eclair, LTC, GTC et LNF). Quinta, qui détenait déjà 43 % d’Eclair, comptait acheter les 57 % restants. »
Quinta contrôle LTC ainsi que Duran Dubois qui comprend les Auditoriums de Joinville. Éclair a repris GTC, le principal acteur de l’industrie du cinéma à Joinville.
Voici le commentaire qu’en fait Nouchema : « Le pire reste à craindre (…) Le défaut de vision globale et le risque d'un retour de guerre des prix va conduire les laboratoires à revoir leur stratégie, et la variable d'ajustement risque bien d'être le personnel... »
Selon le quotidien Les Échos (24/06/2008), Tarak Ben Ammar, homme d’affaires tunisien très présent dans la télévision et le cinéma, craindrait « des conditions de fusion trop dures qui auraient empêché la viabilité de l’opération » et s’inquiéterait du délai de décision des autorités de la concurrence, l’avis étant attendu pour octobre 2008. Mais les producteurs de l’ARP qui s’étaient inquiétés du projet, ne croient pas à cet argument ; leur délégué général, Michel Gomez, se dit « dubitatif. »
Le journal économique Les Échos remarque que « la rupture intervient dans une conjoncture difficile pour les laboratoires. Déficitaires de plusieurs millions d’euros en 2007, les Studios Éclair seraient en position délicate. Leur filiale GTC, spécialisée dans le tirage de copies, perdrait de l’ordre de 200 000 euros par mois. À la tête de Quinta Industries, Tarak Ben Ammar enregistrerait de son côté des déconvenues avec sa filiale Duran Dubois, spécialisée dans la post-production et les effets spéciaux. »