Il y aura bien une plaque à la mémoire du jeune malien Baba Traoré, mort le 4 avril 2008 après qu’il ait chuté dans l’eau à proximité du pont de Joinville en tentant d’échapper à un contrôle d’identité. C’est le Conseil général du Val de Marne, propriétaire de l’ouvrage, qui a pris la décision. Le maire de Joinville-le-Pont, Olivier Dosne (divers droite), l’a confirmé lors du conseil municipal du 30 juin 2008.
Le Conseil représentatif des associations noires (Cran), qui doute de la version officielle sur la mort de Baba Traoré, avait fait de celui-ci un symbole lors de la Marche des libertés, organisée le 10 mai 2008 à l'occasion de la commémoration de l'abolition de l'esclavage, Patrick Lozès, président du Cran, avait souhaité la pose d’une plaque « en souvenir de Baba et pour mettre fin aux contrôles au faciès. »
Un mois après sa mort, un « collectif de soutien à Baba Traoré » s'est constitué sous la coordination de son beau-frère Moussa Koné. Le 14 mai, au terme des 40 jours de deuil, la famille a saisi la justice.
Jean-François Voguet, sénateur (Pcf) du Val-de-Marne et maire de Fontenay-sous-Bois, avait saisi la Commission nationale de déontologie de la sécurité, comme il en a le droit en tant que parlementaire, pour qu'elle mène sa propre investigation et apporte un éclairage « aux multiples questions sur l'enchaînement des événements ayant conduit à ce dénouement dramatique ».
Dominique Adenot, maire de Champigny-sur-Marne (Pcf), a adressé une lettre au Premier ministre François Fillon pour l'interpeller sur les « issues fatales » auxquelles conduiraient les pratiques policières en matière de lutte contre l'immigration clandestine.
Je reviendrais dans un prochain article sur les circonstances du décès de Baba Traoré.