La Ligue communiste révolutionnaire est devenue, depuis l’élection présidentielle de 2008, la formation trotskiste la plus influente sur le plan électoral.
Lors des élections municipales de mars 2008, elle a présenté ou soutenu des listes dans environ 200 villes dont 114 ont franchi la barre des 5 % et 34 celle des 10 % des suffrages exprimés. Ces listes ont obtenu 99 élus, dont quelques-uns pour LO et le Parti des travailleurs (PT) – les deux autres formations trotskistes – plus d’une vingtaine pour des candidats membres du PCF, autant pour la mouvance alternative et une petite cinquantaine pour la LCR.
Dans le Val de Marne, le parti d’Olivier Besancenot s’est aligné à Arcueil, Choisy, Créteil, Fontenay, Ivry, Kremlin-Bicêtre, Maisons-Alfort et Vitry. Ses listes autonomes ont obtenu entre 3,9% à Créteil et 7,8% à Ivry. Aucune d’entre elle ne pouvait se maintenir lors d’un éventuel second tour. Les trotskistes ont donc obtenu des élus là où ils dépassaient la barre de 5%. Ce fut le cas à Fontenay et Ivry.
À Alfortville, la LCR participait à une liste dirigée par un membre de Lutte Ouvrière, cas unique dans le département cette année.
Mais il y eut également un cas particulier de présence sur des listes non autonomes. À Gentilly, la LCR se présentait sur la liste de Patricia Tordjman (Pcf) ; elle a obtenu deux élus. La communiste a pris la succession d’un ancien maire, Yann Joubert, également membre du même parti, en concurrence avec une liste socialiste.
Au total, la LCR revendique donc 4 élus, soit moins que ses concurrentes Lutte Ouvrière et le Parti des travailleurs.
Les listes de la LCR étaient en concurrence avec celles des deux autres formations trotskistes, Lutte Ouvrière et le Parti des travailleurs (devenu depuis le Parti ouvrier indépendant).
La LCR ne semble pas implantée à Joinville-le-Pont, où le Nouveau parti anticapitaliste, qu’elle entend créer en janvier 2009, ne dispose pas de relais organisé.