Entre 150 et 200 personnes étaient rassemblées samedi 6 septembre 2008 pour le dévoilement d’une plaque apposée, quai de la Marne à Joinville-le-Pont, à la mémoire de Baba Traoré, disparu dans la Marne le 4 avril 2008 alors qu’il tentait d’échapper à un contrôle de police parce ses papiers n’étaient pas en règle. C’est le conseil général du Val de Marne, propriétaire du pont de Joinville, qui avait pris la décision de mettre ce signe mémorial là où était disparu le jeune Malien ; il a été inauguré par Maïmounia, sa sœur, pour qui il était venu en France afin de lui donner un rein nécessaire à sa survie.
On remarquait des élus de Fontenay, Saint Maur, Champigny, Bonneuil et Joinville-le-Pont. À remarquer que, pour notre commune, tous les groupes siégeant au conseil municipal étaient représentés.
Outre des anonymes, l’assistance comprenait une forte délégation du Réseau éducation sans frontières, ainsi que des militants du Conseil représentatif des associations noires de France (CRAN), du Mrap (Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples), de la Ligue des droits de l’Homme, de la Fcpe (parents d’élèves), etc.
Le président du CRAN, Patrick Lozès s’est dit bouleversé, répétant son exigence de justice et espérant que Baba Traoré était devenu un « symbole humanité. »
Le maire de Joinville, Olivier Dosne, a déploré un évènement dramatique, s’insurgeant contre toute « récupération politique. »
Enfin, la vice-présidente du conseil général, Danielle Marechal, élue de Bonneuil-sur-Marne, a fait part de sa « révolte ». Elle s’est inquiétée de ce que la peur de la séparation puisse conduire à de telles extrémités et a appelé à établir un « traitement humain » des étrangers résidant en France.
On remarquait que, bien que la cérémonie ait été organisée par le département, ni le conseiller général de Joinville, Georges Nérin, ni sa suppléante n’étaient présents.