Aimé Césaire, poète et député-maire de Fort de France – récemment décédé - a laissé une trace historique forte, notamment du fait de son engagement contre la domination des peuples africains et antillais. Il est en particulier l’auteur du discours contre le colonialisme. C’est pourquoi, Marie-France Astégiani-Merrain, conseillère municipale membre du groupe Joinville en mouvement a proposé qu’on donne son nom à une voie de la commune.
Plusieurs villes du département l’ont déjà fait, notamment Bonneuil-sur-Marne qui a récemment inauguré, en présence d’un de ses fils, une installation imposante.
Lors du conseil municipal du 14 octobre 2008, les élus de gauche ont repris leur proposition suggérant de faire de l’espace situé en face du château du Parangon qui, actuellement, est une portion de la rue de Paris, une « Place Aimé Césaire. »
Ce site serait particulièrement symbolique. Le château du Parangon, actuellement propriété du conseil général qui y héberge des services sociaux, était de 1902 le siège 1914 d’une école coloniale pratique. Le château comprenait les salles de classes, tandis que le parc était occupé par un « jardin colonial », avec notamment une magnanerie pour l’élevage de vers à soie. Plusieurs centaines d’étudiants y ont séjourné, venant notamment d’Afrique, des Antilles et surtout d’Extrême-Orient.
Pour la première fois, lors du conseil municipal, le maire a répondu favorablement à une de nos propositions. Il a en effet annoncé que notre suggestion était « mise à l’étude. »