Au Brésil, deux élections parallèles se tiennent ; l’une pour le poste de préfet (l’équivalent de maire, pour les grandes villes) et l’autre pour le conseil municipal, avec un mélange de vote proportionnel et préférentiel. Le préfet sortant, Marco Tebaldi, membre du parti social démocrate (PSDB, centre-droit), ne se représentait pas.
Joinville, principale ville de l’État de Santa Catarina, dans le sud du Brésil, compte 487 000 habitants.
Le second tour des élections municipales oppose, le 26 octobre 2008, Carlito Merss membre du Parti des travailleurs du président Ignacio Lula da Silva (PT) depuis 1983. Il avait déjà été candidat au poste de préfet de Joinville en 1988, 1996 et 2002. Il a été élu conseiller municipal en 1992. Deux ans plus tard, il est devenu député de l’État de Santa Catarina. En 1998 il est devenu député au parlement fédéral de Brasilia, où il a été réélu en 2002 et 2006.
Darci de Matos est membre d’une nouvelle formation de centre-droit, Démocrates (DEM). Il était antérieurement adhérent du parti libéral. Élu conseiller municipal en 2000, il a été réélu en 2004 et a présidé pendant deux ans le conseil municipal. Depuis 2006, il est député de l’État de Santa Catarina. Un candidat de centre gauche, Rodrigo Bornholdt (PDT) a obtenu 5,1% tandis que l’écologiste Rogerio Novaes avait un score de 2,5%.
C’est le candidat de la gauche, Carlito Merss (PT) qui l’emporte le 26 octobre avec 62,15% des suffrages, devançant donc largement Darci de Matos (Démocrates, DEM).
Au sein du conseil municipal, la coalition de centre droite, Joinville Cidadã, autour du DEM, obtient 8 des 19 sièges auxquels s’ajoutent les 3 conseillers du PMDB, son allié. À gauche, le parti des travailleurs a 4 sièges et le PDT 1. Le PPS a glané deux sièges, et le parti progressiste (PP), un.
Il y aura donc une forme de cohabitation au sein de l’assemblée communale.
Darci de Matos et Carliton Merss, candidats à Joinville