Lundi 24 avril à 20h30, le Forum politique nogentais organise un débat à la maison des assocations de Nogent, Salle Damotte (5 bis, rue Anquetil, plan ci-joint).
L’invité est Marc-Olivier Padis, est co-auteur de Jeunesse, le devoir d'avenir (rapport de
Lors d’une conférence à Toulon, le 5 avril 2005, sur les nouvelles formes d'engagement des jeunes, il s’interrogeait sur le précédent grand mouvement de la jeunesse, en 1986. Voici le compte rendu qu’en fait
« 1986 est le début d'un cycle de mouvements lycéens sur l'école et l'université. C'est une mobilisation très forte contre le projet Fillon qui sera modifié avant d'être retiré. Il y a une très forte capacité de mobilisation et, simultanément, une méfiance vis à vis de la politique.
« 48 % des jeunes ont participé à des manifestations de rues mais il y a une invisibilité de ces évènements... Elle est représentative d'une dégradation des jeunes dans la société.
« Pour mieux comprendre la société française, il faut tenir compte de trois effets : l'effet de période : on vit des expériences politiques en fonction de la période où elles se passent ; l'effet d'âge : quand on a 18 ans, on n'a pas la même expérience qu'à 50 ; l'effet générationnel : est-ce qu'on a vécu un évènement fédérateur ?
« Le message qui passe est une grande demande pour une participation "standard" à la vie active. Le calendrier de nos vies a changé : la jeunesse s'est allongée, la massification scolaire, l'accès aux études supérieures, l'installation d'un chômage de masse, la précarité du travail avec un étirement des transitions. On se marie et on a des enfants plus tard.
« Le militant politique a disparu. On voit apparaître un militant distancié, méfiant vis à vis des manipulations, moins idéaliste, où le monde associatif correspondrait mieux à des jeunes. Mais les engagements associatifs peuvent-ils suppléer les syndicats et les partis ? Les syndicats ne doivent-ils pas changer leur offre ? Pourquoi le mouvement syndical étudiant n'a-t-il pas suivi la croissance du nombre d'étudiant ? »
Le site Animafac diffuse également un entretien avec lui, daté de novembre 2004.
Marc-Olivier Padis, rédacteur en chef d'Esprit