Le budget municipal pour l’année 2009 s’inscrit dans un environnement financier, économique et social bouleversé. La crise profonde du libéralisme économique va avoir des conséquences importantes sur l’activité, l’emploi et plus largement la vie quotidienne des habitants à Joinville-le-Pont comme dans bien d’autres endroits.
Cette situation sans précédent dans notre pays devrait nous engager à penser l’action publique comme un levier volontaire de justice sociale et d’efficacité économique.
Face à cette situation, les collectivités territoriales sont en première ligne alors que le gouvernement réduit ses concours financiers.
Au cours du conseil municipal du 9 décembre 2008, les élus de gauche ont considéré qu’il faillait faire le choix de construire un budget de relance, contra-cyclique et offensif, c'est-à-dire privilégiant l’investissement dans des équipements nécessaires au bien vivre collectif. Et, à l’image d’autres collectivités territoriales comme la région Île de France, nous la commune devrait le faire sans fiscalité supplémentaire en 2009 pour ne pas ajouter aux difficultés des familles et des entreprises.
Au contraire, les options qui ont été présentées par le maire, Olivier Dosne (Ump), dans les orientations budgétaires pour 2009 de Joinville-le-Pont montrent à la fois une hausse des impôts et une baisse des investissements.
L’augmentation des dépenses de fonctionnement en 2008 ne s’est pas accompagnée d’une croissance des services à la population : au contraire, on assiste à la fermeture de services à vocation sociale comme le lieu d’accueil des sans-abris ou le service de prévention (JASPE), sans oublier la réduction des activités culturelles.
Les taxes pesant sur les ménages augmenteront de 7,2% en 2009, dont 4,6% du fait de la hausse des taux, plus une augmentation de la valeur des bases locatives de 2,5%. Rappelons que sur un an, la hausse des prix est de 2,7% en octobre 2008 : la charge sur les ménages au titre de la fiscalité locale augmentera donc près de 3 fois plus vite que les prix.
Les taxes pesant sur les entreprises seront alourdies de 4,6% en taux, alors même que la récession va fragiliser beaucoup d’emplois.
Les investissements prévus ne sont nullement détaillés mais se situeront à un niveau maximum de 6 millions d’euros, contre 6,8 millions inscrits au budget 2008, soit une nouvelle baisse de 12%.