C’est une chose de supprimer des services publics, c’en est une autre de modifier la communication municipale à leur sujet. Sur le premier sujet, la majorité municipale d’Olivier Dosne, le maire Ump de Joinville-le-Pont ne semble pas avoir d’état d’âme.
Mais il y a sur le site internet de la mairie de Joinville-le-Pont (consulté fin février 2009) un petit air de nostalgie, pour ceux qui attendent des services à la population.
À la rubrique « sans-abris », on y lit un édifiant article sur le centre d’hébergement d’urgence de l’avenue Galliéni, qui est définitivement fermé depuis mi-octobre 2008 : « Chaque année, la structure d’hébergement d’urgence pour les sans abri ouvre ses portes pour la période hivernale (…) Elle a été créée en 1993 et aménagée par la Ville avenue Gallieni. Chaque soir, sept personnes peuvent y être accueillies, pour dîner et dormir et au chaud dans deux dortoirs ». En 2009, ils doivent donc dormir dehors.
Dans diverses rubriques, dont la rubrique « personnes âgées », on trouve mention de JASPE (Joinville, accueil, santé, prévention, écoute) qui met à disposition « une infirmière à votre écoute pour vous orienter dans les soins » et « organise chaque année un forum pur personnes âgées, des ateliers mémoire et équilibre, et intervient aussi dans les Résidences ». JASPE a disparu à l’automne 2008.
Enfin, il y a une rubrique consacrée exclusivement à « Agora Joinville Emploi », fermée début février 2009. On y lit que la structure est un « lieu de convivialité et d’écoute pour les demandeurs d’emploi Joinvillais », et apporte « une aide aux multiples facettes. » On trouve un éloquent bilan de la structure, montrant son utilité, sans oublier une description détaillée des services qu’elle offre. Depuis le début de l’année 2009, les chercheurs d’emploi n’ont plus de lieu d’accueil – l’ancienne agence Anpe devant fermer bientôt de surcroît.
Si le site internet était celui d’une société privée, on pourrait estimer qu’il y a tromperie sur la marchandise, un délit réprimé par la loi pénale. Mais la mairie n’est pas soumise à ces règles. Il y a peut-être une certaine gêne à proclamer publiquement qu’on a supprimé les services d’hébergement des sans-abris, de prévention et de santé ou d’aide à l’emploi.