Le conseil municipal de Joinville-le-Pont du 7 avril 2009 s’est tenu dans une ambiance tendue, devant à nouveau un public nombreux. Il n’y avait pourtant aucun projet important à débattre, mais beaucoup de points qui intéressaient, manifestement, bien au-delà des habitués des joutes politiques.
Lorsque l’opposition fit remarquer que le compte rendu du conseil municipal précédent, diffusé aux Joinvillais, était totalement tronqué, le maire plaida l’erreur, comme ensuite quand nous fîmes remarquer que trois des conventions à voter n’étaient pas transmises aux élus… Des erreurs qui se répètent de séance en séance, sans qu’il y soit jamais remédié.
Le premier vote important vu une modification budgétaire. La majorité municipale a décidé d’engager, pour rien moins que 30 000 euros, une « étude sur les salaires » versés par la mairie. Sachant que nous sommes dans le cadre très contraignant de la fonction publique territoriale (où les marges de manœuvre sont faibles). Joinville dispose non seulement d’un directeur des ressources humaines, mais aussi d’un directeur financier qui sont supposés suivre cette question. J’ai fait remarquer que cette somme représente l’équivalent d’un emploi à temps complet pour un fonctionnaire municipal pendant un an.
Sans rien nous dire de ce que deviendront les immeubles, la destruction de l’ancienne gendarmerie (rue de Paris) et de l’ancien centre socio-culturel Jacques Prévert (boulevard du maréchal Leclerc) ont été annoncées.
Un débat confus a ensuite été engagé autour des conventions entre la police municipale et la police nationale. Il s’agissait d’abord à notre administration d’intervenir dans les locaux de la gare RER, une mission dangereuse selon Yves Tamet, conseiller municipal (Pcf) et bâtonnier de l’ordre des avocats de Seine Saint-Denis. Il y a également un risque de détourner la police municipale de sa mission première, en lui faisant assumer au fur et à mesure de plus en plus des fonctions qui sont de la responsabilité de l’État et de la Ratp.
Autre convention entre la police municipale et le préfet, qui introduit la possibilité d’armer les agents communaux. Le maire prétend ne pas le vouloir, mais tient mordicus à être en capacité de fournir fusils et revolvers à ses agents. C’est un grave risque de dérive, qui risque de changer profondément le rôle de la force de sécurité municipale. Rappelons, encore un fois, que sans aucune raison, la convention n’a pas été transmise avant le vote aux conseillers municipaux. Seuls ceux qui avaient siégé dans la commission « développement durable » en ont eu connaissance ; curieuse conception de la démocratie.
Il y eut ensuite une décision qui, de fait, va conduire à la disparition de la plus vieille association de Joinville, l’Office de tourisme. Avec un étonnant mépris pour la vie associative et les cent et quelques adhérents de cette vénérable institution, la mairie a décidé d’abandonner d’un trait de plume la convention qui la liait à l’association. La nouvelle structure municipale coûtera plus cher, aura des services moindres et ne pourra plus s’appuyer sur un réseau de bénévole.
En réponse à une question de Marc Verstraete, conseiller municipal (Prg), le maire, qui se vantait d’avoir débloqué « l’imbroglio juridique qui empêchait le démarrage de la construction d’un immeuble de bureaux à côté du RER » a indiqué que le retard dans la construction de cet immeuble avait coûté plus de 7 000 euros en frais de justice à la ville, mais n’a pas voulu préciser les importantes recettes perdues en taxe professionnelle et taxe foncière.
À ma demande, le maire a reconnu que le quai de Polangis, normalement à la circulation automobile le week-end, ne l’était plus depuis un an… parce qu’il n’avait pas retrouvé l’arrêté de fermeture !
Quant à l’allée des Guinguettes, supposée être une voie piétonne, elle se trouve en fait ouverte à la circulation automobile et de nombreux véhicules y stationnent. Mais une solution est annoncée pour l’été.