Au cours du conseil municipal du 7 avril 2009, les élus ont eu à se prononcer sur deux conventions avec la police nationale concernant la police municipale de Joinville-le-Pont. Ou du moins, ont eu voter sur des textes qu’on ne leur a pas fourni, suivant une étrange habitude qui fait qu’on demande aux conseillers municipaux d’approuver des documents qu’ils n’ont pas la possibilité de lire pour la plupart.
Je figurais parmi les chanceux qui ont eu le droit d’avoir une copie de cette convention. Elle remplace un précédent texte de septembre 2000, et son objectif général est louable : assurer une coordination entre les forces de sécurité de l’État et l’administration locale.
Cependant, il y a une curiosité, l’article 4 de cette convention est intitulé Port d’armes. Il prévoit : « Pour l’exercice des missions qui leur sont dévolues, en application de la présente convention de coordination, les agents de police municipale peuvent, selon les circonstances, être autorisés nominativement par le préfet, sur demande motivée du maire, à porter une arme dans les conditions définies par le décret n° 2000-276 du 24 mars 2000 fixant les modalités d’application de l’article L 412-51 du code des communes et relatif à l’armement des agents de police municipale. »
Le débat qui a suivi cette présentation a été curieux. La maire a assuré qu’il ne voulait pas armer la police municipale. Mais quand je lui ai proposé de supprimer ce passage inutile de la convention, il a refusé sèchement.
Je considère, avec les élus de gauche, qu’armer notre police municipale (comme l’ont fait certains maires) serait non seulement fort coûteux, mais encore dangereux pour les policiers eux-mêmes. C’est pourquoi nous nous sommes prononcés contre cette hypothèse.