Samedi 16 mai 2009 à 14 heures, dans le parc de Cormailles d’Ivry, aura lieu la présentation d’un livre préparé par l'ADEN (Association de descendants d’esclaves noirs et leurs amis), une organisation dont la porte-parole est Marie-France Astégiani-Merrain, conseillère municipale de Joinville-le-Pont (liste Joinville en mouvement, Pcf).
Rédigé par Marcel Dorigny et Max-Jean Zins, Les traites négrières, histoire d’un crime, est publié aux éditions du Cercle d’art (2009).
La présentation se fera en présence de l’écrivain martiniquais Edouard Glissant et de Jean-Paul Césaire fils du poète Aimé Césaire.
ADEN ainsi que le conseil général du Val de Marne seront représentas par leurs présidents, Daniel Voguet Christian Favier.
Histoire d’un crime, croise des analyses pointues du phénomène historique des traites négrières avec une riche iconographie. Il reprend des contributions de chercheurs présentées lors du colloque international organisé à Dakar et à Gorée (Sénégal) en novembre 2007, par ADEN.
Avec ces apports, le livre permet de d’aller « de la présence d’esclaves noirs sur le sol portugais dès le XVIe siècle aux luttes communes des esclaves africains et des Amérindiens dans les mines de la colonie espagnole de Cuba, de la révolution de Saint-Domingue aux usages politiques des célébrations de l’abolition anglaise » selon L’Humanité (24/04/2009).
L’historienne Catherine Coquery-Vidrovitch évoque l’ampleur des champs de recherche encore en friche, du fait d’un « tabou relatif ». Des européens, américains et africains croisent leurs regards pointant la part décisive prise de la traite transatlantique dans l’essor du capitalisme occidental, à l’instar de Samir Amin et de Rémy Herrera.
L’universitaire niçois Jean-Michel Deveau décrit les débuts de la présence française en Sénégambie tandis que Valérie Gobert-Séga et de Cheikh Faty Faye décryptent le Code noir, pièce maîtresse d’un corpus idéologique et juridique visant à justifier et légitimer l’exploitation d’êtres humains en théorisant leur « infériorité ».
Augustin Senghor, maire de Gorée, île au large de Dakar symbole de la déportation des esclaves, estime que l’ont peut « mieux connaître les réalités de ce terrible commerce de millions d’hommes, de femmes et d’enfants africains systématiquement déportés de par le monde pendant plusieurs siècles » grâce à cet ouvrage, « un livre de lutte pour un idéal de paix et d’espoir d’un monde uni dans la diversité pour demain. »