On l’a déjà évoqué ici (voir : Liquidation de la plus ancienne association ), le conseil municipal a décidé, contre le gré des responsables de l’Office de tourisme, de cesser de soutenir la plus ancienne association municipale et de municipaliser une partie de son activité. C’est un nouveau coup de serpe dans les activités de service public.
C’est évidemment le droit de la majorité des élus du conseil municipal que de prendre une telle décision, comme c’était le droit des élus de la minorité de la contester.
Mais où l’on passe du règne du droit à celui de l’arbitraire, c’est lorsque que l’on lit ceci dans le compte rendu en ligne du conseil municipal :
« Après en avoir délibéré, par 23 voix pour, 1 abstention (Mme ASTEGIANI-MERRAIN, liste « Joinville en Mouvement ») et 9 contre (M. WILLOT, Mme WEISSLER-LOPEZ, M. VERSTRAETE, M. TAMET, liste « Joinville en Mouvement ») – (M. AUBRY, Mme MERCIER, M. OUDJEBOUR, Mme GRELLIER, M. TAMET, liste « Pour Joinville Ensemble et Unis »), le conseil Municipal :
– Autorise le Maire à demander le classement de l’Office de tourisme de Joinville-le-Pont, sis 23 rue de Paris, en catégorie une étoile. »
Or, et de nombreux participants en sus de tous les élus sont là pour en témoigner, ce point n’a pas été soumis au vote du conseil municipal, même s’il était effectivement inscrit à l’ordre du jour. Il s’agit donc d’un faux.
Il est très étrange de voir une ville souhaiter une rétrogradation d’un service public qu’elle assume, puisqu’aujourd’hui notre office de tourisme a un label « deux étoiles ». Mais il est encore plus étonnant de lire que quelque chose a été décidé, alors qu’il n’en est rien.
On remarquera en outre que le compte rendu fait curieusement apparaître M. Tamet comme élu sur deux listes. Yves Tamet (Pcf) appartient effectivement à la liste que j’ai conduite, Joinville en mouvement.
Ce nouvel incident, sur lequel j’ai attiré l’attention des services chargés du contrôle de légalité, montre une fois de plus le peu de cas que l’actuelle municipalité fait des débats et décisions du conseil municipal.
De manière tout à fait inédite à Joinville, depuis la fin 2008, les comptes rendus affichés et ceux diffusés sur le site municipal ne font plus apparaître aucune mention des discussions. Une tentative dérisoire de réduire au silence l’opposition.