Ambiance extravagante en mairie de Joinville-le-Pont mardi 30 juin. Les élus ont d’abord eu droit, en primeur, à la séance film et diapositives de propagande qui sera servie au public jeudi 2 juillet ; rien de neuf et pas mal d’erreurs. Puis, lors du conseil municipal officiel, quand arrive le point essentiel, à savoir le débat sur les Hauts de Joinville et l’avenant au traité de concession, le maire, Olivier Dosne (Ump) fait une déclaration : il décide de se retirer de la salle, refusant de participer au débat. Pourtant, il reconnaîtra plus tard « avoir beaucoup travaillé sur le projet », ce que je veux bien croire.
Mais il décide que les questions que nous avions préparées ne le concernent pas : s’agit-il du même programme que celui adopté lors de la création de la Zac ? Pourquoi les recettes que va percevoir la ville vont-elles diminuer considérablement, alors que la surface de logement construite va augmenter ? Pourquoi les espaces verts vont-ils diminuer d’un tiers par rapport au premier projet ? Pourquoi trois équipements sur cinq ont-ils disparu du projet (l’équipement culturel, l’espace administratif et la passerelle) ? Pourquoi décide-t-on de garder certains immeubles de très médiocre qualité, tandis que d’autres sont ajoutés à la liste des démolitions ?
Prenant acte de l’abandon du terrain par celui qui est le commanditaire du projet, j’ai décidé de ne pas participer à ce qui devenait une « mascarade ». Comme moi, tous les élus de l’opposition quittaient la salle, ceux de gauche bien sûr mais ceux de droite et du centre aussi. C’est la première fois qu’une telle chose m’arrive en 13 ans de mandat municipal.
On remarquera qu’Emmanuelle Conrad, adjointe au maire, qui venait, lors de la réunion réservée aux élus, d’émettre de vives critiques contre le projet, était absente du conseil municipal – alors qu’elle était présente en mairie au moment où celui-ci démarrait. Elle reprochait au scénario retenu de détruire le service jeunesse sans prévoir de le reloger et de ne pas inclure un équipement culturel, même modeste.
Mais, même si le maire s’entête dans sa fuite devant la discussion, j’ai bien l’intention de donner mon opinion sur cet enjeu majeur dans les prochains mois.
N’oubliez pas la réunion de présentation du projet jeudi 2 juillet à 20h, en salle Pierre et Jacques Prévert (mairie). Espérons qu’un débat pourra démarre cette fois-ci.