Pentecôte : la loi, quand je veux

Lors du conseil municipal du 12 mai, Pierre Aubry et la majorité des élus ont refusé d'accorder au personnel municipal le lundi de Pentecôte, sous prétexte qu'il fallait "appliquer la loi". Les services municipaux fonctionneront donc "autant que faire se peut", selon le maire, car il ne faut pas oublier que les syndicats ont appelé à la grève et que les prévisions d'activité sont plutôt pessimistes.

Pourtant, la loi n'est pas toujours appliquée avec autant de rigueur : dans le même conseil, le maire a expliqué qu'il n'était pas question de mettre en oeuvre les dispositions sur l'accueil des gens du voyage.

Un détail original lors de ce conseil : il y avait 12 conseillers seulement de la liste Aubry (sur 24). Si les élus de gauche avaient voulu jouer l'obstruction, ils auraient quitté la salle et on aurait dû constater que le quorum n'était pas atteint. Mais comme il y avait quelques décisions utiles à la commune, par civisme, la gauche a siégé. C'est cependant un symbole de plus du délitement de la majorité municipale.