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Joinville-le-Pont au jour le jour

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La vie locale sur les bords de Marne


Le maire de Paris honore un ancien résistant algérien, qui fut arrêté par la Gestapo à Joinville en 1943

Publié par Benoit Willot sur 29 Août 2006, 23:00pm

Catégories : #histoire

À l’occasion du 62ème anniversaire de la libération de Paris , le 25 août, le maire de la capitale, Bertrand Delanoë a rendu hommage aux résistants étrangers et aux soldats des anciennes colonies françaises qui se sont battus pour la liberté. 

Linda Amiri, chercheur à l’Institut d’études politiques de Paris, a enquêté sur Mohamed Lakhdar-Toumi, un ancien résistant communiste déporté. Le quotidien L’Humanité en rend compte le 26/08/2006. 

Mohamed Lakhdar-Toumi est né le 12 avril 1914 à Tiaret (département d’Oran) en Algérie. Il milite aux Jeunesses communistes (JC). Il s’installe à Paris en 1936 et habite 11, rue Joseph de Maistre. Rectificateur de profession, il est inscrit au syndicat des métaux en 1937 et reste militant des JC. Fin 1940, il se rapproche de deux membres du PCF et en juin 1941, il intègre l’organisation spéciale du Parti chargée d’organiser des sabotages contre l’occupant. L’usine Lavalette de Saint-Ouen où il est ouvrier consacre la majorité de sa production à l’Allemagne nazie. Avec deux de ses collègues, il en détruit le transformateur. Pour éviter les représailles, il entre dans la clandestinité, puis intègre les Francs tireurs et partisans français (FTPF) de Paris rive droite. Le 1er août 1942, il participe au service d’ordre de la « manifestation patriotique » de la rue Daguerre.

Le 30 janvier 1943, Mohamed Lakhdar-Toumi est arrêté par la Gestapo à Joinville-le-Pont, torturé, emprisonné à Fresnes, avant d’être mais déporté, le 12 juillet de la même année, au camp de concentration de Natzweiller-Struthof (aujourd’hui en Alsace, mais alors annexé au Reich). Envoyé à Dachau, le 5 septembre 1944, il en sera l’un des rares rescapés.

À la Libération, on lui octroie le statut de sergent des Forces françaises de l’intérieur. Il repart en Algérie et participe au soulèvement du 1er novembre 1954. Arrêté par les militaires, il sera interné jusqu’en 1961. Dans l’Algérie indépendante, il devient syndicaliste au sein de l’Union générale des travailleurs algériens.

 

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