Dans le Val de Marne, l'avance du Non au référendum n'est que de 38 voix sur 459.798 suffrages exprimés. Le score en pourcentage est donc égal, à 50% de chaque côté; le département avait voté Oui au traité de Maastricht, en 1992, avec 51,2%, pratiquement le score national. La baisse est donc nettement plus limitée qu'au plan de l'ensemble de la république.
On trouve des cas de figure très différents. Certaines villes de droite dont le maire se prononçait pour le Oui votent Non (Villiers, Thiais, Villeneuve le Roi, Boissy et même la petite Ablon). Même cas de figure à gauche pour Alfortville, Orly ou Fresnes. Cas particulier à Villeneuve Saint Georges dont le maire (radical de gauche) appelait officiellement à voter Oui mais qui disait officieusement pencher personnellement vers le Non ; ses électeurs ont tranché ses hésitations, en votant aux deux-tiers contre le projet de constitution.
Il y a évidemment des situations plus logiques, où les électeurs soutiennent les mêmes positions que leurs élus. C'est le cas en faveur du Oui à gauche pour l'Haÿ les Roses, Noiseau ou Cachan. Et en faveur du Non pour toutes les villes de gauche, qu'elles soient dirigées par des socialistes (Créteil) ou des communistes (parfois de justesse, comme à Fontenay ou La Queue en Brie). Le maire chevènementiste du Kremlin Bicêtre est également en phase avec son électorat, mais il s'en faut d'à peine 17 voix.
Le record de voix en faveur du Non est détenu par Valenton avec 78%. Le Oui atteint pour sa part 71,2% à St Mandé.