Sous le titre «Ici les cabossés de la vie ont pu reprendre foi», le quotidien Libération rend compte de l’itinéraire de Rose, de Joinville à la Cité de la Joie du Plessis-Trévise (Val de Marne). Article signé Christophe Boltanski, du vendredi
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« Au milieu des années 50, Rose Chatelan logeait dans un hôtel à Joinville-le-Pont avec son mari chaudronnier soudeur et leur enfant. «Nous étions à trois dans une chambre plus petite qu'ici», dit-elle en désignant la loge du gardien. L'hôtel a été déclaré insalubre. «Je ne savais pas où aller. J'avais laissé mon fils à garder à une dame.» Elle aussi est passée par le camp de Noisy et ses «igloos», ses abris ovales «sans eau et sans fenêtre», avant d'obtenir un logement à la cité : «Quand on est arrivé ici, on était heureux comme tout.» (…)
« Quand les «épis» ont été démolis en 1974 pour être remplacés par des pavillons, Rose Chatelan s'est battue pour les sauver. Par attachement. «C'était de l'argent mis en l'air. Il suffisait de les rénover et ça aurait été nickel. Les hommes démuraient, les femmes faisaient le ménage et on réinstallait les familles.» Cette communiste «de toujours» a aussi pleuré son pavillon, troqué récemment contre un appartement : «J'avais des lilas. Au 4, on n'a pas de jardin.»