Important débat organisé par le Forum politique nogentais, mardi 20 septembre dans le préau de l’école du Val de Beauté, à Nogent. Plus de 120 participants étaient là, malgré un nombre de chaises bien inférieur. Tous les 8 candidats étaient venus, à l’exception de celle du Front national, remplacée par son suppléant. Malgré le caractère convenu de certaines interventions, il y eut un vrai débat.
Relevons d’abord le positionnement des unes et des autres.
Nadine Bogossian (PS) a laissé trahir son émotion, celle d’une intégration dans une France terre d’accueil. Annie Lahmer (Verts) s’est dit ravie d’être française, tout en étant fière de son origine algérienne. Hervé Leroy (FN), en contrepoint, a accusé les « hindous » qui, selon lui, bossent « 25 heures par jour ». Gilles Inacio (MRC, chevènementiste) a expliqué plusieurs fois qu’il avait voté Non au référendum du 29 mai – ils étaient d’ailleurs 5 sur 8 dans son cas. Marie-Anne Montchamp (UMP), lucide, a révélé que, si elle avait été candidate en 2002, c’est parce que, à l’UMP, on « manquait de femmes ». Séverine de Compreignac (UDF), en l’attaquant, a dit que si elle était élue, elle serait un député libre. Geneviève Vidy (PCF) a déclaré qu’elle avait le soutien de la LCR (extrême gauche). Philippe Valette (divers droite) a exigé « un redécoupage de la circonscription » ; il a déclaré que son parti ( ?) avait fait des adhésions pendant la campagne et que, en conséquence, il se présentait… à l’élection présidentielle.
Le débat a porté sur quelques thèmes, finalement assez concentrés. Le logement est apparu comme la question prioritaire. Geneviève Vidy (PCF) a parlé d’une crise qui imposait l’intervention de l’État. Annie Lahmer (Verts) a fustigé certains logements dits sociaux, mais réservés en fait à des revenus moyens ; elle s’est prononcée pour « faire du vertical » avec des « immeubles haussmaniens », mais en haute qualité environnementale. Séverine de Compreignac (UDF) a estimé qu’on en pourra pas échapper à la densification. Marie-Anne Montchamp (UMP) a estimé qu’on ne pouvait rien imposer aux communes et qu’il fallait remettre à plat la loi SRU. Nadine Bogossian (PS) au contraire s’est dite prête à voter la proposition de Azouz Begag, secrétaire d’État à l’intégration, qui veut au contraire augmenter de 150 à 1.000 euros l’amende imposée aux villes qui ne respectent pas les 20% légaux de logements sociaux.
Les autres sujets abordés ont fait l’objet d’échanges moins fournis. L’emploi, le pouvoir d’achat, l’environnement et l’éducation ont été évoqués. Sur les sujets locaux, seule la question du projet de doublement de l ’autoroute A4 par l’A86 a fait l’objet de quelques piques.