"Ce n'est pas à l'Etat de compenser le niveau trop faible des salaires" : devant un auditoire d'une soixantaine de personnes, l'ancien ministre socialiste de l'emploi, Jean Le Garrec, qui était à Joinville le 22 septembre, a pris une position en rupture avec certaines initiatives anciennes des gouvernements socialistes. Pour lui, la prime à l'emploi est dangereuse, car elle dédouane les employeurs de leurs responsabilités. Les aides ou abaissements de charges sociales sont des pièges redoutables, car ils sont à la fois inefficaces et très coûteux.
Celui qui fut ministre de l'emploi a fustigé la perspective qui agite certains à droite : la destruction des relations sociales collectives. Pour lui, si la mondialisation n'est pas à craindre, elle ne peut être un atout que si des relations sociales dynaminques permettent de dégager un intérêt mutuel. C'est pourquoi le député socialiste a plaidé pour l'organisation rapide de négociations salariales.
Venu elle aussi soutenir la candidature de Nadine Bogossian, Michèle Sabban, vice-présidente de la région Île de France, a évoqué l'élaboration des projets de loi dont sont nés les emplois jeunes et les 35 heures, dont Jean Le Garrec fut un des artisans. Dans la salle, on notait également la présence du député-maire d'Alfortville, René Rouquet, et du sénateur Serge Lagauche. Roger Gérard Schwartzemberg, président d'honneur du parti radical de gauche, avait envoyé le conseiller régional Charles Knopfer pour porter un très chaleureux message de soutien.