Après 29 ans d’activité à Joinville, le club de tir à l’arc (Athletic Arc Club), a été obligé, sans préavis, de cesser d’utiliser le gymnase Émile Lecuirot à la rentrée 2013, où s’entraînaient ses 45 adhérents. Malgré de multiples démarches de la part de ses dirigeants, aucune solution n’a pu être trouvée dans la ville.
La cause de cette disparition d’une discipline sportive dans la commune est simple : les actuels équipements sportifs débordent…
En effet, la construction du futur gymnase des Hauts de Joinville n’a toujours pas commencé. Pourtant, tous les candidats, le maire y compris, jugeaient pourtant, en 2008 que la reconstruction d’une enceinte sportive était « urgente » ; cinq ans après, on en est toujours au même point.
Le bâtiment « Pierre François » est en bien piètre état : sous-sol désaffecté, terrain extérieur interdit, absence totale de réfection de l’intérieur. C’est vrai qu’il serait étrange de refaire à neuf un immeuble promis à la démolition. Mais de sursis en sursis, l’actuel gymnase, qui est le seul à accueillir les habitants des quartiers de la rive droite de la Marne fait peine à voir.
En France, en 2013, le nombre moyen de gymnases est de 2,7 pour 10 000 habitants. Sur cette base, la commune devrait en compter quatre ; elle n’en a, en ce moment qu’un et demi… Pourtant, la demande est bien là : le basket attire de plus en plus, les sports de combats font le plein. Aucun responsable sportif n’arrive à avoirs les créneaux qu’il espère, et la place réservée aux élèves est beaucoup trop faible pour l’encadrement scolaire.
Dans les mois qui viennent, les tensions vont encore s’accroître. Avant même la livraison des premiers logements en construction dans le centre-ville, la commune a connu une très forte hausse des élèves inscrits dans ses écoles, avec 92 enfants en plus (+ 5,4%).
Jeunes et moins jeunes, anciens comme nouveaux Joinvillais, tous vont se trouver confrontés à la pénurie d’offre sportive, dans une commune qui prétendait « être la cité du sport et du cinéma. »