Le Comité de défense de l’environnement du tronc commun A4 - A86, qui regroupe des associations de défense de l’environnement des communes riveraines (Nogent, Champigny et Joinville-le-Pont), a interrogé les candidats aux élections législatives dans les deux circonscriptions concernées, la 5ème (Bry, Nogent, Le Perreux et l’essentiel de Champigny) ainsi que la 8ème (Charenton, Maisons-Alfort, Saint-Maurice, Joinville).
Le président du comité, l’ancien député-maire de Joinville, Pierre Aubry, a rappelé, le 31 mai, à tous les candidats que, depuis 1988, le comité se bat « contre les nuisances sonores, les eaux de ruissellement rejetées dans la Marne et la pollution liée à l’éclairage public » que provoque les autoroutes traversant les trois villes. Il a rappelé que, « à l’issue d’une concertation d’envergure, l’État s’est engagé officiellement à résoudre définitivement ces problèmes » mais que nous « ne pouvons que constater et déplorer qu’il n’en est rien. »
Six candidats ont répondu, trois dans chaque circonscription.
Pour la 5ème, les réponses sont les suivantes :
Gilles Carrez (Ump), député-maire du Perreux, écrit : « Je peux assurer votre association de mon soutien car je me bats également contre les nuisances générées dans ce secteur. Je suis également attentif au problème de circulation sur le pont de Nogent depuis de nombreuses années. »
Caroline Adomo (Ps) assure : « Je soutiens totalement les préconisations faites par le comité : il me paraît indispensable de prendre position en faveur du respect des engagements pris par l’État en 2006. »
Quant au candidat indépendant, Marc Arazi, conseiller municipal de Nogent, il rappelle qu’il avait, en tant que responsable d’une association, « participé activement et co-signé l'ensemble des préconisations qui avaient émergé de la concertation publique » de 2006.
En ce qui concerne la 8e, voici les trois réponses :
Le député-maire de Maisons-Alfort, Michel Herbillon, se souvient que sa commune est « membre depuis l’origine du comité de défense ». Il assure vouloir mener « ce combat » ; pour le respect des engagements de 2007, « en lien avec le maire de Joinville » mais aussi avec le « comité et toutes les associations de riverains ». M. Herbillon indique qu’il a rencontré Jean-Paul Huchon en mai 2011 pour lui demander le financement de protections phoniques et que « la a finalement entendu cette demande » en ajoutant le secteur A4-A86 aux 10 zones de bruit critique définies en février 2012.
La candidate socialiste, Patricia Richard, conseillère municipale de Saint-Maurice, souligne que malgré le consensus de 2006 entre l’État, les associations et les collectivités, « ni les députés sortants Michel Herbillon et Olivier Dosne, ni l’État n’ont réellement porté ce projet ». Elle relève que c’est l’action des élus de gauche au conseil régional qui a permis que, à Saint-Maurice, des protections phoniques soient installées. Affirmant que « l’accord trouvé en 2007 est bon », Patricia Richard assure qu’elle se battra aux côtés des habitants et de leurs associations « pour que l’État respecte enfin les engagements pris. »
Enfin, Fatima Sénéchal-Hamami, candidate du Front de gauche, s’inquiète de ce que « les nuisances subies sont très sérieuses et inacceptables : pollution de la Marne, bruits, gaz d’échappement dangereux pour la santé ». Face à cela, elle considère que « l’État a jusqu’ici volontairement cherché à gagner du temps par des mesures limitées, voire inefficaces et par de fausses concertations avec les usagers ». La candidate soutenue par les communistes veut demander à l’État « de mettre en place de manière transparente une mission d’étude associant les riverains » pour « présenter dans un délai de 6 à 8 mois ses premières conclusions sur les solutions, leur échéancier et leur coût ».
Les autres candidats n’ont pas transmis de réponse aux demandes du comité.