Tribune libre des élus de gauche de la liste Joinville en mouvement, parue dans « Joinville-le-Pont magazine » (septembre 2011).
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La crise économique et sociale fait l’actualité de la rentrée, après avoir marqué tout l’été. Il s’agit aussi d’un évènement politique, alors qu’en 2012 il faudra choisir non seulement un nouveau président mais également une nouvelle majorité à la chambre des députés.
En juin, une partie des forces progressistes a déjà sélectionné, après de nombreux débats publics, ses candidats pour l’élection présidentielle ; une autre étape sera franchie en octobre.
Les membres du front de gauche, qui réunit le parti communiste et le parti de gauche, ont désigné Jean-Luc Mélenchon, député européen et ancien sénateur de l’Essonne. Quelques semaines plus tard, les écologistes ont préféré Éva Joly, elle aussi parlementaire à l’assemblée de Strasbourg.
En octobre, les socialistes et les radicaux de gauche vont proposer, dans des primaires ouvertes à tous les citoyens qui se reconnaissent dans les valeurs de la gauche, de voter pour celui ou celle qui les représentera.
Ce processus démocratique tranche avec ce qui se passe à droite : là, ni débat, ni scrutin. Comme si, même au vu de la gravité de la situation, on pouvait se contenter de ressortir les mêmes arguments qu’en 2007.
À Joinville, on constate ce que c’est une politique sarkozyste : suppression des services publics, mépris du social, abandon de toute ambition économique, mépris pour les associations. La municipalité a fermé Agora Joinville emploi, juste avant que l’État ne supprime l’agence locale pour l’emploi. Le maire a rayé d’un trait de plume, au mépris de la loi, la structure d’accueil des sans-abris, et cette année, alors que le mal-logement s’aggrave, c’est le gouvernement qui baisse les crédits pour accueillir les personnes à la rue. Le service municipal de prévention en matière de santé a été arrêté, quelques mois avant que la sécurité sociale ne quitte définitivement ses locaux joinvillais.
Les tensions économiques existent certes partout, mais Joinville est en pointe dans la destruction d’unités de production : départ d’une entreprise de lunetterie, qui laisse une friche en voie de dégradation rue de la Liberté, liquidation quasi complète de l’industrie du cinéma, autrefois emblématique de la cité, réduction des guinguettes…
En 2012, il faudra tirer le bilan de l’action des élus de 2007, dont le président Nicolas Sarkozy et le député Olivier Dosne. Il y aura une alternative, à gauche, et vous aurez votre mot à dire.