Tribune libre des élus de gauche de la liste Joinville en mouvement, parue dans « Joinville-le-Pont magazine » (janvier 2011).
Retrouvez les anciennes tribunes libres sur la page : Tribunes libres de la liste Joinville en mouvement.
Fin décembre 2010 a vu le départ de la plus importante entreprise de la filière du cinéma encore à Joinville. Les Auditoriums de Joinville, en difficultés économiques depuis cinq ans, ont quitté les lieux. Une autre société technique du secteur, Polyson, a également plié bagage tandis que le restaurant du site Pathé fermait définitivement. La fermeture des activités liées à l’image sur le site du quai Gabriel Péri fait disparaître une cinquantaine d’emplois supplémentaires de la commune.
Joinville qui, après guerre, comptait 1 300 personnes travaillant dans le secteur du cinéma, ne dispose plus en 2011 que d’un établissement de la société Digimage, avec 15 salariés. Il y en avait encore 300 il y a moins de dix ans.
Pourtant le secteur audiovisuel n’est pas condamné, loin de là. Trois pôles en Île de France voient un véritable développement de l’activité et de l’emploi : Boulogne, Saint Denis et Montreuil. Dans ces trois lieux, il y a une véritable politique locale d’encouragement de la filière. Les communes et les intercommunalités sont mobilisées pour créer les conditions d’attractivité du territoire.
À Joinville, c’est semble-t-il le fatalisme.
Les élus de gauche ont été les seuls à manifester leur inquiétude et à évoquer la question au cours des conseils municipaux. Le 28 septembre 2008, en réponse à notre demande, le maire, déclarait avoir « lancé avec le sous-préfet [de Nogent sur Marne], Olivier Ducray, l’organisation d'une table ronde sur l’avenir du site avec l’ensemble des interlocuteurs concernés ».
Le 13 octobre 2009, Olivier Dosne nous disait « j’ai relancé Monsieur le sous-préfet (…) afin de lui demander d’organiser au plus vite la table-ronde qu’il s’était engagé à réunir. »
Et le 1er décembre 2009, le même nous répondait : « j’ai travaillé à l’organisation de la table ronde que vous évoquez. »
Mais, plus de deux ans après notre alerte, force est de constater que rien n’a été fait – pas même la fameuse table-ronde – et qu’au contraire, la municipalité assiste, impuissante et passive, à la disparition de ce qui est historiquement, non seulement l’image même de la ville, mais ce qui fut son activité principale et qui restait une importante source d’emplois et de recettes fiscales.