Le site Nogent Citoyen, toujours fort bien fait, publie un article (Le maire de Nogent règle ses comptes avec Marie-Anne Montchamp, 1/06/2012) dans lequel il reproduit un long message du maire de Nogent-sur-Marne, Jacques Martin (Ump), au sujet de celle qui restera la dernière élue de l’ancienne 8ème circonscription du Val de Marne, Marie-Anne Montchamp (Ump également), membre de l’assemblée de la ville sous-préfecture.
Le message de Jacques Martin est celui d’un maire qui s’en prend à une de ses conseillères municipales. Le fait qu’ils soient membres du même parti, celui de Nicolas Sarkozy, n’est pas la moindre des curiosités de cette affaire.
L’autre particularité, c’est que le maire de Nogent s’adresse aux Français résidant en Belgique. En effet, c’est là que l’ancienne secrétaire d’État du gouvernement de François Fillon a choisi de présenter sa candidature pour les élections législatives.
Jacques Martin a adressé ce message à Georges-Francis Seingry, ex-patron de l’Ump belge, candidat dissident contre Marie-Anne Montchamp, alors qu’il reproche précisément à cette dernière d’avoir été candidate dissidente contre lui !
Intitulé « Ma vérité sur Marie-Anne Montchamp ! » le texte de Jacques Martin accumule les griefs. Ainsi, celle qui fut sa première adjointe puis élue au conseil régional d’Île de France « n’a siégé durant 6 ans que deux à trois fois aux séances de l’assemblée régionale, tout en recevant, malgré tout, sans aucun complexe, son indemnité. »
Sans lui contester « un certain talent », le maire a des mots très durs « c’est une aventurière qui ne sait pas ce que veulent dire des mots comme fidélité, loyauté, solidarité ». Il la qualifie ainsi : « opportuniste à l’aplomb exceptionnel qui utilise en permanence l’ambiguïté dans ses relations », elle serait pour Jacques Martin un « véritable caméléon de la politique. »
Le message ayant été retransmis à tous les électeurs potentiels des pays du Bénélux, Marie-Anne Montchamp a répondu par un contre-message aux mêmes. Elle dénonce un « pitoyable programme d’aigreur », appelant à laisser « aux cuistres le plaisir du vide politique. »
Les électeurs français de l’étranger semblent avoir tranché eux-mêmes cette polémique. Le dissident Georges-Francis Seingry recueille 5% des suffrages au premier tour et est donc éliminé. Marie-Anne Montchamp, avec 21,2% des voix, affronte le second tour avec un handicap considérable sur le socialiste Phlip Cordery (31,8%), qui dispose notamment du soutien des écologistes d’EELV, arrivés en troisième position (10,2%).