Cet article reprend une question diverse posée lors du conseil municipal de Joinville-le-Pont du 8/02/2011, avec la réponse du maire et mon avis.
Vous savez qu’en application de la loi du 25 mars 2009 de mobilisation pour le logement et la lutte contre l’exclusion, la commune de Joinville est tenue de disposer au minimum d’une place d’hébergement par tranche de 1 000 habitants, soit 18 places. Or, depuis la fermeture de notre centre d’hébergement de l’avenue Gallieni, Joinville n’en a plus du tout.
Pouvez-vous nous indiquer quel est le montant de l’amende que doit payer Joinville en application des dispositions de la loi pour ne pas respecter ses obligations légales ?
Pouvez-vous nous indiquer ce qu’il en est « des propositions concrètes » que vous vous étiez engagé à présenter « dans les semaines à venir » lors du conseil municipal du 1er décembre 2009 ?
Une fois de plus, vous faites erreur sur ce sujet, et entretenez une polémique stérile.
Le 1er décembre 2009, je vous annonçais que Joinville prendrait toute sa part de la solidarité nécessaire en matière d’hébergement d’urgence. Depuis cette date et à ce jour, nous avons accueillis au gymnase Lecuirot 1029 nuitées d’hébergement d’urgence avec accueil personnalisé, repas chaud, couchage et surtout respect des règles de sécurité incendie. Ce sont des mesures plus que concrètes. Si nous comptons en plus nos maraudes, le budget affecté au CCAS, en hausse permanente, notre taux de logement social et les places d’hébergement de l’Hippotel, je crois que nous n’avons pas à rougir de nos efforts en matière de solidarité avec les plus démunis.
Le Préfet, qui a salué notre travail, ne nous a notifié aucune amende pour le moment. Nous attendons par ailleurs toujours la parution du schéma départemental de l’hébergement d’urgence, afin de nous y référer le cas échéant.
Les « des propositions concrètes » que le maire s’était engagé à présenter « dans les semaines à venir » lors du conseil municipal du 1er décembre 2009 sont toujours attendues. L’ancien centre d’hébergement d’urgence de l’avenue Galliéni à Joinville est encore vide. Et à l’entrée de la saison froide, Joinville n’a toujours aucun lieu à proposer à ceux qui se retrouvent à la rue, en flagrante contravention avec la loi.
Quant à l’amende que la commune doit payer parce qu’elle ne respecte pas les règles légales, elle a bien été inscrite au budget 2011 de la commune.
Le 18 décembre 2006, Nicolas Sarkozy, candidat en campagne, promet que « d'ici à deux ans, plus personne ne sera obligé de dormir dehors ». Olivier Dosne, le député-maire de Joinville, est un parfait sarkozyste, jusque dans le reniement des promesses.
Une cabane de SDF à Joinville, 2011