Tribune libre des élus de gauche de la liste Joinville en mouvement, parue dans « Joinville-le-Pont magazine » (novembre 2011). Retrouvez les anciennes tribunes libres sur la page : Tribunes libres de la liste Joinville en mouvement.
Il y a le maire qui défend la réouverture d’une sixième classe à l’école P’tit Gibus. Et il y a le député qui vote un budget supprimant 14 000 postes d’enseignants. L’inspecteur d’Académie y a vu une sacrée contradiction. Et l’Éducation nationale a, malgré l’action des parents et malgré le vœu du conseil municipal en septembre 2011, maintenu la fermeture de la classe.
On connaît le maire qui fait adopter un vœu au conseil municipal en février 2010 pour le maintien d’une caisse de sécurité sociale. C’est le même qui défend, à l’Assemblée nationale, la suppression d’un fonctionnaire sur deux au niveau national et la réduction des agents des organismes de protection sociale. Le bureau de Joinville-le-Pont a fermé.
On se souvient du maire qui soumet en 2009 un vœu au conseil municipal pour garder une agence locale pour l’emploi dans la commune. C’est celui qui a décidé de fermer le service Agora Joinville emploi qui fonctionnait pour les chercheurs d’emploi de la ville.
On n’oublie pas le maire demandant le maintien du service de cardiologie de l'hôpital Henri-Mondor à Créteil et émettant des réserves sur le plan régional de santé qui prévoit sa fermeture. Mais c’est un membre d’une majorité Ump qui impose la disparition de nombreux services hospitaliers et maternités.
Certains pensent qu’avoir un maire député peut être une chance pour une ville. C’est sans doute parfois le cas. Mais à Joinville, concrètement, on n’a jusqu’ici constaté aucun effet positif.
Au contraire, le cumul des mandats produit un effet désastreux. D’un côté, l’élu national au parlement détricote tout le système de services publics dont bénéficiaient jusqu’ici les Joinvillais. De l’autre côté, l’élu local fait semblant de défendre les intérêts de la commune en se plaignant des conséquences des politiques qu’il soutient.
Ce sera un des enjeux des élections présidentielles et législatives de 2012 de remettre de la cohérence dans les choix politiques. Il ne s'agit pas seulement de dénoncer les effets de la politique de la droite au plan local, il faut changer de politique au niveau national.
Manifestation à l'école P'tit Gibus