C’est en mars 1875 que la ville de Joinville-le-Pont décide de confier la gestion de son eau à un concessionnaire, la Compagnie générale des eaux (CGE). La CGE est aujourd’hui intégrée dans le groupe Véolia. Le traité de concession prévoyait que l'eau venait de la Marne. En 1899, il y avait 257 abonnés ; la commune comptait 6 016 habitants au recensement de 1901.
Joinville a également fait le choix, en 1923, de rejoindre le Syndicat des eaux d’Île de France (Sedif), avec de nombreuses autres communes de l’ancien département de la Seine. Le SEDIF rassemble aujourd’hui 144 communes de la périphérie de Paris.
Mais quelques communes résistent encore au charme de la délégation du service public à des groupes privés. C’est le cas de Saint Maur des Fossés, qui a toujours conservé une gestion publique.
C’est aussi la situation vécue depuis 2009 par Paris, qui a repris en main son eau au travers de la société Eau de Paris (ex-Sagep).
Comme cela se vérifie dans de nombreuses villes de province, le prix du mètre cube d’eau produit par des régies publiques est inférieur à celui fixées par des entreprises privées délégataires de service public.
Pour la consommation, retenue comme moyenne dans les calculs du prix de l’eau, de 120 m3, un Parisien a payé en 2009 346,80 €, tandis qu’un Saint-Maurien a dû régler 471,60 €. Pour un Joinvillais, la facture est montée à 504,00 €.
De nombreux élus, comme ceux regroupés au sein de la Coordination Eau-Ile-de-France, plaident en faveur d’un retour à une gestion publique de l’eau.
- Le site de la Coordination Eau-Ile-de-France