Après avoir été reçu à l’agrégation, Jean-Paul Sartre demande un poste de professeur au Japon. Mais il est envoyé au Havre. Sartre ne visitera jamais le Japon. Il en parlait cependant souvent.
Ainsi, en octobre 1945, dans sa revue, Les Temps modernes, il commentait « La fin de la guerre » et la destruction d’Hiroshima et Nagasaki par des bombes atomiques : « la boucle est bouclée, en chacun de nous l'humanité découvre sa mort possible, assume sa vie et sa mort.»
Alors que la situation du pays du soleil levant nous attriste et nous inquiète, je veux reprendre ici une phrase que l’écrivain, qui forma plusieurs générations d’intellectuels là-bas, insérait dans Situations I (1947) : « un roman d'épouvante peut se donner comme une simple transposition de la réalité, parce qu'on rencontre, au fil des jours, des situations épouvantables. »
Mais le philosophe qui ne fut pas toujours très optimise, estimait que l'échec, le tragique ne sauraient annuler le projet propre à la conscience. C’était dans un de ses derniers textes, un entretien avec Benny Lévy, intitulé « L’espoir maintenant. »