Tribune libre des élus de gauche de la liste Joinville en mouvement, parue dans « Joinville-le-Pont magazine » (juillet 2013).
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La responsabilité d’une municipalité est de faire contribuer tous ceux qui sont en mesure de le faire pour financer le bien commun. Il est donc normal de lever des impôts. Mais le rôle d’élus locaux est aussi de veiller à ce que ces charges ne soient pas exorbitantes. Or, en 2013, bien des petits entrepreneurs joinvillais risquent de se trouver dans une situation difficile.
Certains professionnels indépendants, comme les autoentrepreneurs, ne paient encore que des impôts proportionnels à leur chiffre d’affaires. Cependant, la situation devrait changer bientôt ; suite à une décision du gouvernement de Nicolas Sarkozy, une cotisation minimale est prévue pour la contribution foncière des entreprises (CFE), qui a remplacé depuis 2010 la taxe professionnelle (art 1647 D du code général des impôts).
La cotisation minimale est fixée par le conseil municipal et doit être comprise entre 203 € et 2 030 €. Mais le conseil municipal de Joinville-le-Pont, malgré mes multiples demandes, a toujours refusé de délibérer sur cette question. Le montant sera donc égal à la base minimum de taxe professionnelle appliquée en 2009 dans la commune, à savoir 1 701 € (valeur 2013).
Jusqu’ici, les autoentrepreneurs bénéficient d’une exonération temporaire l'année de création et les deux années suivantes. Le gouvernement de Jean-Marc Ayrault a prolongé, en 2012, cette exonération un an de plus. Mais elle cessera en 2013 et les créateurs qui se sont lancés en 2009 ou 2010 deviendront taxables à la CFE.
Pour beaucoup, il s’agira de dépenses importantes, difficiles à assumer quand on sait que le revenu moyen d’un autoentrepreneur est de 4 300 euros par an.
Lors des prochains débats budgétaires, les élus de gauche proposeront de nouveau que l’on instaure un niveau plus raisonnable pour cette cotisation minimale. Espérons que nous serons alors entendus.