La fin de l’année 2010 avait été marquée par la disparition des Auditoriums de Joinville, après la fermeture en 2009 de GTC, marquant une étape majeure dans la quasi-disparition de l’activité cinématographique à Joinville-le-Pont.
Si la filière était déjà menacée depuis très longtemps, un des espoirs était venu dans l’élargissement du champ d’action à d’autres activités proches, comme celle du jeu vidéo.
Ainsi, la société White Birds Productions créée en 2003 et dirigée par Michel Bams était elle emblématique de ces nouvelles entreprises du site Charles Pathé, quai Gabriel Péri.
White Birds Productions s’était imposée dans le monde du jeu d'aventure sur ordinateur, sur console et même sur smartphone. Elle disposait d’un studio de production, dans les anciennes usines cinématographiques des Bords de Marne, où elle avait notamment développé des jeux issus des dessins de Benoît Sokal. Plusieurs de ses productions ont eu un certain succès, comme Nikopol, Paradise, L'île Noyée ou Criminology, Babel Rising et Cardboard Castle. Les jeux restent diffusés par leurs éditeurs.
En 2009, l’entreprise qui comptait une vingtaine de salariés (dont la moitié à plein temps) a été victime selon Michel Bams d’un « important impayé » (Gamekult, 7/01/2011). Placée en redressement judiciaire le 22 septembre 2010, la liquidation de l’entreprise a été décidée le 9 décembre et la société a définitivement fermé ses portes en janvier 2011.
Toute activité n’a cependant pas disparu. Une partie des locaux ont été repris par une nouvelle société, fondée en novembre 2010 à Boulogne-Billancourt par Jean Noseda et qui s’est installée cette année à Joinville. Mando productions a repris le développement des deux derniers jeux préparés par White Birds Productions. Mando a donc en portefeuille Babel Rising et Cardboard Castle, mais également son propre produit, le jeu d’action et stratégie « Hills of Glory ».
Mando productions apparaît donc comme une sorte de phénix, prenant son envol après la disparition des oiseaux de White Birds.