Pour Jérôme Seydoux, président de Pathé « La seule garantie dont nous disposons quand on parle de la conservation des films, c’est la pellicule. »
C’est sur ce créneau que la société Digimage a voulu se placer en créant à Joinville-le-Pont « Le Lab » dans les locaux de l’ancienne société GTC. Ce pourrait être, selon la Lettre de l'AFC de janvier 2011, « le dernier laboratoire photochimique à être créé en France. »
Pour le PDG de Digimage Cinéma, Denis Auboyer, si le numérique est incontournable, il est malgré tout indispensable de proposer un retour sur film en 35 mm à partir de fichiers numériques, notamment pour l’archivage.
Dans un journal du groupe Kodak (Le Mag, 34-35 2011), Denis Auboyer remarquait que « la photochimie, ça fait 100 ans qu’elle existe et 100 ans qu’un négatif bien conservé peut ressortir pour être utilisé ». Il pensait créer un laboratoire dans ses locaux de Montrouge, mais craignait que les autorisations nécessaires durent plus de deux ans à obtenir. Connaissant le dossier de GTC « depuis 40 ans » et constatant que « personne ne s’y est intéressé » il a sollicité l’autorisation de reprendre l’activité.
En mars 2010, Digimage a d’abord racheté le matériel de l’ex-laboratoire GTC, liquidé fin 2009 avec pour ambition de demeurer, à terme, « les ultimes artisans de l’argentique. » Puis la société a récupéré également les locaux de GTC, y rénovant la partie technique (tirage, développement), le transformant en « atelier périphérique » de la production numérique. En 2011, Denis Auboyer, en tirait « un bilan très positif » avec cinq longs métrages en production et une vingtaine d’autres réclamant des copies de série. Et les tirages, supposés devoir être petits, on parfois dépassé 300 copies, comme pour Titeuf.
Le site Charles Pathé, quai Gabriel Péri à Joinville, semble donc avoir encore un certain avenir.