La semaine de la mobilité et de la sécurité routière 2010 se déroule du 16 au 22 septembre 2010. C’est l’occasion pour le Club des villes et territoires cyclables d’affirmer qu’il « plébiscite les double-sens cyclables », qui constituent, selon lui, le « levier puissant pour une voirie hospitalière. »
Le décret du 30 juillet 2008 a posé comme règle la généralisation des double-sens cyclables dans les zones 30 et les zones de rencontre. Depuis le 1er juillet 2010, de nombreuses villes appliquent la nouvelle réglementation. Pour le club, qui rassemble 210 communes ou intercommunalités soit au total 1032 villes, « le bilan positif affiché par le double-sens cyclable doit appeler à la poursuite du processus d’apaisement des voiries urbaines et à leur extension au-delà des zones 30 et des zones de rencontre. » À Sceaux (Hauts de Seine), 100% de la voirie (qu’elle soit limitée à 30 ou 50 km/h) comporte des double-sens cyclables.
Parmi les adhérents de cette association, on trouve six villes du Val de Marne : Bry, Champigny, Créteil, Fontenay-sous-Bois, Nogent, Le Perreux et Vincennes. Mais pas Joinville-le-Pont. Le 29 juin 2010, lors du conseil municipal, à ma demande le maire Olivier Dosne (Ump) critiquait cette mesure : « J’y suis opposé », déclarait-il, sans apporter d’ailleurs le moindre argument.
Pourtant les élus des villes voient « 5 bonnes raisons pour généraliser les double-sens cyclables » : l’efficacité, car le double-sens cyclable raccourcit les distances à parcourir et les temps de trajet ; la continuité des itinéraires et le maillage du réseau cyclable ; le confort de chaque usager, cycliste comme piéton ; la sécurité, car la visibilité mutuelle entre cyclistes et automobilistes est accrue ; et enfin l’économie, car le dispositif demande peu de moyens. Il est l’un des aménagements cyclables les plus faciles à mettre en œuvre par une collectivité, avec un coût minimum.
Le 8 septembre 2010, le Club des villes et territoires cyclables, la Fédération nationale des usagers des transports, la Fédération française des usagers de la bicyclette et l’association Rue de l’avenir ont publié un communiqué commun appelant à la généralisation de la mesure dans les toutes les rues de toutes les villes, estimant qu’elle « n’offre que des avantages pour la sécurité et les déplacements. »
Les association incitent « certaines municipalités [qui] ont craint d’instaurer le double sens cyclable dans leurs rues sous le motif de manque de largeur (…) à observer que dans leur ville il existe vraisemblablement beaucoup de rues d’aussi faible ou de plus faible largeur qui ne sont pourtant pas à sens unique et qui ne posent aucun problème particulier. »
C’est précisément ce que j’ai demandé au maire de Joinville en lui proposant d’appliquer la règle générale.
Une voie à double sens cyclable à Créteil