En mai 1981, Joinville-le-Pont a une municipalité de gauche, avec à sa tête Guy Gibout (Pcf). Mais les électeurs vont se prononcer à une petite majorité en faveur du sortant, Valéry Giscard d’Estaing (UDF, droite) qui recueille 4 516 voix, contre 4 434 (49,5%) pour François Mitterrand. On remarquera la très forte participation, comparée aux scores actuels, avec 83,4% des citoyens qui viennent voter. C’était la première fois que les jeunes de moins de 21 ans participaient à une élection présidentielle.
Au premier tour, François Mitterrand était arrivé en tête de la gauche, une nouveauté puisque lors des votes précédents, c’étaient les communistes qui dominaient à gauche.
La ville allait connaître d’importants changements après l’accession du nouveau pouvoir : la rénovation du parc de logements sociaux allait s’accélérer, les projets culturels trouvaient une nouvelle impulsion (on y reviendra), de nouveaux dispositifs sociaux se mettaient en place.
Au mois d’avril, le journal local Joinville socialiste titrait « François Mitterrand, président de la République ». Ce n’était alors qu’un souhait, mais il avait un caractère prémonitoire.
Quant à moi, le 10 mai 1981, après avoir tenu un bureau de vote, j’étais sur la place de la Bastille, avec un groupe de huit socialistes Joinvillais, pour faire la fête…