Née en 1954, Monique Beigbeder Le Corre découvre l’argile lors d’un voyage linguistique en Angleterre en 1973. Elle n’arrêtera plus jamais : la journée, elle travaille dans une parfumerie et la nuit elle est devant son tour.
Mais la vraie découverte, elle la fait en 1992, au Japon, quand elle séjourne quelques jours à Bizen chez Hitomi Komukai. À partir de ce moment, les deux mots magiques de sa vie seront définitivement « Japon » et « céramique ». Elle retournera en 2011, toujours émerveillée, dans l’île d’Extrême-Orient.
En 1996 elle monte un atelier de poterie à St Maur des Fossés. Pendant 14 ans, elle accueille des groupes d’enfants dits « difficiles », les tout-petits d’une halte-garderie, des personnes désorientées, de jeunes instits, des adolescents, des jeunes retraités, des personnes handicapées, des médecins, des enfants dits « non difficiles », des caissières, des kinés, de vieux retraités, des jeunes mariés sans enfants, des gens pas très heureux au travail, de jeunes mamans, d’anciens profs, des enfants autistes, des mères au foyer…
En 1999, elle devient enseignante artistique à l’école d’arts de Joinville le Pont. Elle expose dans de nombreux salons, et dernièrement encore à Joinville Art Expo à l’automne 2013 et, en janvier 2014, à la galerie Monod, dans le 15e arrondissement de Paris.
Monique estimait que « Travailler la terre (avec un petit « t ») me ramène à travailler avec la Terre entière ». Elle décrivait son parcours sur un « chemin semé de pétales de rose car créer c’est respirer, c’est rire et c’est chanter tout à la fois. »
Malade depuis plusieurs mois, Monique Le Corre, âgée de 59 ans, vient, le 13 avril 2014, de rejoindre la terre, celle qui selon elle « vous prend, vous tord, vous sourit, vous oublie, vous aime à nouveau ».