Cet article reprend une question diverse posée lors du conseil municipal de Joinville-le-Pont du 30/09/2010, avec la réponse du maire et mon avis.
Un permis de construire ayant été déposé par la société Icade, la fermeture du parking public du RER peut intervenir du jour au lendemain, sans qu’aucune solution de remplacement ne soit aujourd’hui en place. Les conséquences de cette suppression poseront de nombreux problèmes, non seulement aux usagers mais aussi aux riverains. Comment comptez-vous gérer les conséquences de cette disparition et informer les usagers actuels ?
Je vous rappelle les termes du problème afin qu’il n’y ait aucune ambiguïté :
- La Ville de Paris nous a accordé l’accès au terrain situé à l’arrière de la gare RER à la seule condition qu’il n’y ait pas plus de 217 places de stationnement créées, soit la jauge actuelle. La Ville a signé une convention à cet effet. Mes multiples interventions pour faire évoluer la position parisienne sont restées vaines. La Ville de Paris nous a confirmé sa position par un courrier dont vous avez eu copie. Lors du dernier Conseil Municipal, je vous ai d’ailleurs demandé votre appui auprès des élus parisiens de la même formation politique que la vôtre. Il ne me semble pas que vous ayez obtenu des résultats probants !
- Le projet dit ICADE n°1, qui consiste en la const ruction d’un immeuble de 10 000m2 de bureaux, pour lequel un permis de construire a été accordé, ne réglait absolument pas la question de la restitution d’un parking aux usagers du RER. Il méritait par ailleurs d’être amendé d’un point de vue esthétique et environnemental.
- La société ICADE est alors revenue vers nous avec un nouveau projet BBC, dit ICADE n°2, qui traitait l’intégralité de ces questi ons. Elle a par ailleurs proposé de doubler la surface de construction, ce qui permettra de créer davantage d’emplois. Ce nouveau projet ne peut se faire qu’à la condition que les 217 places de parking prévues soient totalement affectées à l’immeuble. Il est en effet impossible de commercialiser un immeuble de 20 000 m² de bureaux sans un minimum de places de stationnement. Le permis de construire est en cours d’instruction.
Il faut donc l’admettre : la création de places de stationnement public à l’arrière de la gare n’est pas possible sauf à renoncer à la création d’un immeuble de bureaux et donc à la création de milliers d’emplois. Ce n’est pas notre souhait.
Nous ne nous résignons pas pour autant. D’autres solutions sont actuellement à l’étude et nous explorons trois pistes de travail qui, à l’heure actuelle, restent des hypothèses de travail :
- L’ancienne entrée autoroutière désaffectée à l’entrée de la ville : c’est un gisement foncier non exploité, situé dans le Bois de Vincennes, appartenant à l’Etat. Cette bretelle ne sera jamais ré-ouverte car elle est, selon la DIRIF, dangereuse. Nous avons demandé à la Ville de Paris et au Préfet de nous laisser étudier une éventuelle création de parking de surface à cet endroit, qui se situe à quelques centaines de mètres à peine de l’entrée de la gare. J’ai évoqué le sujet avec Pierre Mansat, adjoint au Maire de Paris, qui n’y est pas opposé.
- A proximité, la RATP est propriétaire d’une parcelle érigée sous la forme d’une « butte » qui pourrait aussi être valorisée pour créer du stationnement. Nous avons déjà contacté les services de la RATP pour étudier cette possibilité et la RATP travaille sur un projet.
- Dans le quartier des Canadiens, la Ville possède une quarantaine de places de stationnement qui, bien qu’utilisées en parking public, ne sont pas réellement valorisées. Nous avons tenté de les vendre mais une copropriété s’y est opposée. Nous pourrions imaginer de les louer au mois à des actifs joinvillais qui habiteraient à plus d’un kilomètre de la gare et qui seraient titulaires d’un abonnement de transports collectifs. Bien entendu rien ne sera entrepris sans avoir mené une enquête sur les usagers qui occupent ces places actuellement et sans avoir pris l’avis des habitants. C’est pourquoi nous avons lancé une étude qui débutera dans quelques semaines.
Nous trouverons, j’en suis certain, une solution. Nous y travaillons intensément. Nous ne pouvons pour autant suspendre un projet structurant pour la Ville tant sur le plan économique qu’urbain à l’aboutissement de cette réflexion sur le stationnement. Je suis, encore une fois, preneur des solutions que vous pourriez nous proposer. Pour l’instant il n’y en a aucune.
Malgré une pétition massive, malgré l’avis quasi-unanime des associations et des commerçants, le maire ne comprend pas que c’est une faute grave de supprimer tout parking public à la gare RER de Joinville-le-Pont.
Quant aux propositions de l’opposition, le maire n’en écoute jamais aucune : c’est un peu dommage, nous avons noirci quelques dizaines de pages dans le cadre, par exemple de l’enquête publique. Il était, évidemment, possible de maintenir un parking public, en surface ou souterrain, à côté du RER.
On remarque également que le nouveau propriétaire, Icade, a déposé un permis de construire au mois d’août. Malgré nos demandes répétées, il est impossible de le consulter ; selon la mairie, le permis serait « en cours d’instruction. »