L’enquête publique sur la modification du plan local d’urbanisme de Joinville-le-Pont se poursuit jusque mi-avril 2010 après avoir été prolongée. Rappelons que l’objet principal (mais pas unique) de cette enquête est l’augmentation de la possibilité de construire sur l’actuel parking de la gare RER. Cette modification a pour but de permettre la construction d’un immeuble de bureaux de 18 000 m², projet qui prévoit la suppression totale du parking public actuel.
C’est cette question de la suppression du parking qui a motivé la totalité des remarques posées sur le registre. Une pétition lancée par un groupe d’associations joinvillaises a recueilli plus de 1200 signatures, demandant le maintien d’un parking public de 200 places.
Le 14 mars, j’avais relevé 21 remarques sur le registre d’enquête, toutes hostiles au projet de suppression du parking.
L’association Joinville écologie remarque le « caractère extrêmement sensible » de la suppression de 200 places de parking qui « pose clairement problème ». Elle estime que « les gares RER doivent offrir aux habitants qui vivent loin des lignes de bus et aux personnes à mobilité réduite une possibilité de stationner leur véhicule. »
Le groupe des élus du Parti de gauche de Champigny-sur-Marne s’inquiète d’une « dégradation pour les usagers des transports en commun ». Il propose d’organiser une consultation publique avec les populations de Joinville, Champigny et des autres communes limitrophes.
Parmi les interventions, voici les arguments qui me paraissent les plus significatifs : « le parking rend énormément service aux mamans avec enfants ». Il ne faut pas « rajouter de problèmes de stationnement » à ceux qui existent déjà autour du pont de Joinville. « C’est absurde de supprimer le seul parking public important. Il faut au contraire l’agrandir » dit un autre utilisateur. Plusieurs autres signalent les difficultés à propos de l’accès des personnes à mobilité réduite. Différentes contribution signalent que le parking actuel facilite l’usage des transports en commun par les habitants des quartiers excentrés.
Quelques propositions sont avancées : construire un parking à étages, négocier avec le constructeur un parking souterrain, inventer un parking de 600 places.
Parmi les avis formulés, des aménagements de la gare sont proposés : un spécialiste des transports veut aménager les points d’arrêt de bus et la station Vélib’, ainsi que supprimer les places de stationnement des employés de la Ratp qui empêchent l’accostage correct des bus et conduisent les usagers à descendre sur la chaussée.
Plusieurs des remarques apposées portent également sur d’autres questions, notamment sur la liaison entre le Bois de Vincennes et Joinville-le-Pont. L’un craint une « barrière visuelle séparant définitivement Joinville du Bois de Vincennes ». Une riveraine s’insurge : « Formidable zone UZa ! Du pont ou de la rue Jean Mermoz, on ne verra plus un seul arbre du bois mais du béton, encore du béton… ». Un intervenant propose d’éloigner les bureaux de 6 mètres par rapport à la barrière boisée.
Rappelons enfin le texte de la pétition, lancée par Joinvillage et 5 autres associations locales, auquel font référence de nombreux intervenants :
« À moins d'une réaction massive et rapide des Joinvillais, les 200 places de parking du RER seront bientôt définitivement supprimées et remplacées par des immeubles de bureaux. Nous ne sommes pas contre des bureaux, au contraire. Mais pas au détriment d'un service public.
« L’aménageur va construire des parkings pour les salariés et pour leurs visiteurs. Rien n’est prévu pour les usagers du RER. Comme nous, vous pensez que le maintien, sous quelle que forme que ce soit, des 200 places préexistantes pour les usagers à tarif raisonnable est une condition préalable à un projet d'aménagement. Comme nous, vous pensez qu'il en va de la responsabilité et du devoir civique du Maire et des conseillers municipaux.
« Il est encore temps d’agir, et de manière constructive. »
- L’enquête se poursuit en mairie jusqu’au 15 avril 2010. Vous pouvez également envoyer vos remarques directement au commissaire enquêteur : M. Gérard Dessier, 37 avenue des Perdrix 94210 La Varenne Saint Hilaire. Ce dernier recevra le public en mairie le samedi 10 avril de 9h à 12h.