Le maire socialiste de l’Haÿ-les-Roses (Val de Marne) désigné pour conduire la gauche lors des élections sénatoriales du 25 septembre 2011, a publié un communiqué suite à sa remise en liberté, alors qu’il a été mis en examen dans une affaire de marchés accordés dans des conditions discutables par le directeur général des services de sa mairie. Voici son texte :
« Mis en garde à vue brutalement, sans avoir été prévenu, et alors que je me rendais à une audition de la brigade financière concernant l’affaire DGS-Yull, j’ai été amené à répondre pendant deux jours à de nombreuses questions concernant les aspects juridiques et administratifs des marchés publics. Au terme de ces auditions, le juge en charge de l’affaire m’a notifié une mise en examen ayant pour motifs l’« octroi d’avantages injustifiés et de soustraction de fonds publics» (délit de favoritisme)! Il m’a précisé oralement qu’il ne retenait ni la corruption, ni l’enrichissement personnel, ni le détournement de fonds publics, ni l’abus de bien social, mais que, en tant que maire, j’aurais du être plus vigilant sur le fonctionnement des services concernés ou sur celui de mes collaborateurs. Je lui ai signifié que ce n’était pas ma conception du rôle d’un élu politique. La confiance que j’accorde à des responsables administratifs réputés compétents est pour moi une garantie suffisante.
« Par ailleurs, je ne peux que constater la curieuse coïncidence du calendrier où l’on attend l’ultime limite avant le dépôt des listes aux sénatoriales pour me mettre en cause alors que je suis disponible depuis le 27 mai dernier (date de la perquisition dans le bureau du directeur général des services).
« Je remercie du fond du cœur toutes celles et tous ceux qui m’ont manifesté leur amitié ou leur solidarité dans ce moment extrêmement pénible pour moi. »