En septembre 2009, la ville de Noisy-le-Grand décide de quitter l’Actep (l’Association des collectivités territoriales de l’Est parisien). Cette association est née en 2000, à l’initiative de quatre Maires (Montreuil, Vincennes, Noisy-le-Grand et Le Perreux), suite à l’insuffisante prise en compte, selon eux, de l’Est Francilien dans les négociations du SDRIF (schéma directeur de la région Île de France) et du contrat de plan État / Région.
Le choix fut d’engager une réflexion en termes de « bassin de vie » et de « pôle de développement » de manière à dépasser les concurrences entre villes voisines, de privilégier la solidarité, la complémentarité et la synergie, de favoriser la valorisation d’un territoire commun autour de projets partagés et de constituer ainsi une nouvelle forme de décision et d’initiative. L’ACTEP est devenue ainsi, dans le cadre d’une association, une véritable intercommunalité de projets. Elle fut rapidement rejointe par de nombreuses autres cités, puisqu’elle comptait 21 villes en 2008 sans oublier les deux conseils généraux de Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne.
En ce début d’année 2009, l’ACTEP a traversé une période de turbulence puisque 7 communes de Seine-Saint-Denis se sont retirées : Bagnolet, Romainville, Noisy-le-Sec, Montreuil-sous-Bois, Bondy, Gournay-sur-Marne et Noisy-le-Grand. Les cinq premières communes n’abandonnent d’ailleurs aucunement leur collaboration : elles ont décidé de lancer une communauté d’agglomération, Est ensemble, qui fonctionne depuis le début de l’année.
Pour Gilbert Roger, maire de Bondy (Ps), l’ACTEP est aujourd’hui un peu dépassée et rester en association est un non choix (Le Parisien, 13/02/2010).
Le départ de Noisy-le-Grand est beaucoup plus surprenant. La ville était la seule à avoir véritablement bénéficié de l’ACTEP, puisqu’elle a obtenu la création d’un lycée international (qui reste à ce jour un projet). Mais il n’est pas illogique. Ce qui aurait fâché Michel Pajon, maire (Ps) de Noisy-le-Grand, c’est le lancement d’une démarche de projet urbain autour de l’A 86, de l’ancienne N 186 et du RER E pour la valorisation des espaces fonciers libres ou mutables.
L’étude a été confiée à l’architecte David Mangin (Le Moniteur, 5/03/2010) qui devrait présenter ses propositions d’actions fin juin 2010. La valorisation des terrains délaissés par l’État le long des autoroutes ou encore de ceux non utilisés par la SNCF concerne prioritairement l’axe Val de Fontenay - Noisy-le-Grand, mais l’extension à d’autres zones (comme Joinville-le-Pont, Nogent et Champigny) est prévue.
Selon Jean-Pierre Spilbauer, délégué général de l’Actep et maire UMP de Bry-sur-Marne, il s’agit de transformer l’A 4, entre la porte de Bercy et Noisy-le-Grand, en «avenue métropolitaine » : réduire la vitesse à 70 km/h, réserver une voie pour les transports en commun, favoriser l’implantation d’entreprises sur les terrains disponibles le long de l’autoroute.