Curieux dialogue à distance dans le bulletin municipal officiel de Joinville-le-Pont, Joinville Mag’, d’avril 2010. Olivier Dosne (Ump) écrit que « les Joinvillais ont choisi d’être directement représentés au conseil régional d’Île de France par leur maire » et conclut « vous avez eu raison de m’accorder votre confiance ! »
Un peu plus loin, Olvier Aubry (Ump également) écrit dans sa tribune libre que le fait que « pour la première fois depuis 1981, la gauche obtienne la majorité absolue à Joinville » est un « sérieux avertissement donné au maire » et que « des messages de défiance viennent de lui être envoyés. »
Alors, confiance ou défiance ?
On notera que les Joinvillais n’ont pas « choisi » d’élire Dosne : même avec 0 voix dans sa commune, il aurait été élu. Le scrutin est, ne l’oublions pas, régional.
Quand à leur confiance, c’est manifestement plus à l’équipe de Jean-Paul Huchon, qui comprend également Cécile Duflot, Pierre Laurent ou Pétronilla Comlan-Gomez que les électeurs ont décidé de l’accorder. Avec 56,5% des voix, la gauche atteint un niveau totalement inédit sous la cinquième République, et qui n’a même pas d’équivalent sous la quatrième République (les municipalités d’après-guerre rassemblaient la gauche avec le centre-droit).
L’échec de la liste de Valérie Pécresse, sur laquelle figurait Olivier Dosne, n’est sûrement pas due à la présence de ce dernier sur la liste. Mais, manifestement, le fait que le maire se présente n’a nullement aidé la majorité présidentielle à Joinville : la liste de l’Ump et du Nouveau Centre fait à Joinville sont plus mauvais score de toutes les communes où un maire était candidat. Et elle signe le plus mauvais score de la droite depuis… toujours.
Jean-Paul Huchon, rayonnant, et Olivier Dosne, dubitatif, au conseil régional le 26 mars 2010