C’est en 1976 que quatre aumôniers de prison, protestants et catholiques, fondent l’Association réflexion action prison et justice (Arapej Île-de-France). Ils se disaient « effarés par la détresse matérielle et morale des sortants de prison. »
Aujourd’hui, l’association gère une vingtaine d’établissements dans six départements d’Île de France. Elle emploie de travailleurs sociaux et mobilise des bénévoles pour permettre à ceux qui ont payé leur dette à la société d’avoir une chance de s’en sortir.
L’Arapej est présidée par une magistrate, Irène Carbonnier, avocat général à la Cour d’appel d’Agen et membre du Comité national de lutte contre la violence à l'école. En 1998, en tant qu’assesseur du président de la cour d'appel de Bordeaux Jean-Louis Castagnède, elle avait contribué à juger l’ancien préfet collaborateur Maurice Papon. Irène Carbonnier considère que la lutte pour contre la récidive « nécessite des politiques publiques réelles et efficaces d'aménagement et de suivi de la peine. »
En 2010, l’Arapej a accueilli près de 12 000 personnes en leur offrant un hébergement, des formations, des emplois d’insertion, un accompagnement social ou des conseils juridiques. La croissance de son activité est continue ; la politique pénale, toujours plus répressive, fait que plus de gens rentrent et donc sortent un jour de prison. Mais, au-delà des libérés d’établissements pénitentiaires, l’association s’adresse à « toutes personnes en détresse sociale. »
Dans le Val de Marne, l’association dispose de logements à Créteil, Vitry et Choisy. Elle mène des actions de formation et notamment des chantiers d’insertion dans les métiers du bâtiment. L’ensemble de l’activité bénéficie d’un subventionnement des pouvoirs publics, notamment de l’État, au titre de ses missions sociales qui visent à éviter que les gens accueillis retournent à la rue, en leur proposant un accompagnement social et professionnel.
Pour faire face à l’augmentation continue des besoins, l’Arapej du Val de Marne a dû libérer un des logements qu’elle utilisait pour ses bureaux. Elle s’est installée mi-novembre dans les anciens locaux de la Croix-Rouge, rue de l’Eglise à Joinville le Pont.
Une dizaine de salariés, essentiellement des travailleurs sociaux, se sont installés dans des locaux qui conservent ainsi leur vocation en direction des personnes en difficulté.
L'association a pour but la réinsertion des sortants de prison, je suis actuellement au service juridique qui est à la fois un service ressources pour la direction et un service public pour les personnes incarcérées et leur famille (droit pénal, droit social).
Souhaitons que cette nouvelle association joinvillaise puisse trouver tout l’appui dont elle a besoin pour exercer son activité particulièrement complexe et nécessaire.
- Le site internet : www.arapej.fr